L’Afrique ressent déjà l’impact du changement climatique, et il est probable que notre continent sera celui qui sera le plus durement frappé par les changements à venir sur nos systèmes climatiques. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour, à la fois, atténuer les changements qui s’annoncent et s’y adapter. Mais la pression pour les agrocarburants, au lieu de la séduisante solution « neutre en carbone » qu’elle prétend être, va venir exacerber encore davantage les problèmes africains en termes de climat et de sécurité alimentaire.
La pression pour les agrocarburants en Afrique est qualifiée de future « ruée vers l’or vert ». Les investisseurs se pressent pour privatiser nos terres afin d’y établir leurs plantations, tandis que nos gouvernements allouent volontairement des millions d’hectares compris dans les 70 % de terres africaines qui appartiennent encore aux communautés. Le jatropha est vanté comme étant la nouvelle plante miracle des petits agriculteurs africains qui veulent produire du carburant. Mais, en réalité, cette ruée vers l’or est contrôlée d’une main de fer par des entreprises transnationales géantes qui s’emparent de la terre africaine à une vitesse incroyable, et qui génèrent un impact socioéconomique et environnemental désastreux sur les communautés, la sécurité alimentaire, les forêts et les ressources hydriques.
Certains de ces impacts peuvent déjà être observés en 2007 et ils comprennent actuellement :
Le déplacement d’agriculteurs et la sécurité alimentaire en Tanzanie
La déforestation pour l’agrocarburant en Ouganda
Des zones de conservation menacées en Éthiopie
Une mauvaise affaire pour les plantations villageoises de Zambie
Carburants ou aliments en Afrique de l’Ouest ?
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