Ces 13 et 14 mai 2008, le ministre de la coopération belge Charles Michel a organisé des Assises de la coopération, dont l’objectif affiché était d’établir un échange de vues avec l’ensemble des acteurs sur la modernisation de la politique belge de coopération au développement.
Les ONG francophones étaient absentes des différents panels de discussion, dont la méthodologie et le caractère peu participatif les ont laissés sceptiques. La volonté de dialogue du ministre avec le secteur a déjà montré ses limites suite aux coupes sombres unilatérales qu’il a effectuées dans les budgets dévolus aux ONG, en l’absence de toute concertation préalable.
Derrière les questions soulevées lors de ces Assises, les axes thématiques retenus ont mis en exergue la finalité réelle de l’opération. Il s’agissait pour le ministre de faire rentrer l’ensemble des acteurs de la coopération dans la feuille de route tracée dans sa note de politique générale :
Réduire l’autonomie des ONG en leur imposant les critères définis par et pour la coopération gouvernementale.
Réduire la liste de pays partenaires pour se concentrer sur les pays jugés « bons élèves » en fonction de la mise en œuvre de reformes économiques imposées par les bailleurs.
La dernière partie des Assises a été particulièrement parlante dans le sens d’une plus grande concentration géographique et sectorielle de l’aide… Logique quand on sait qu’aucun intervenant ne provenait de la société civile, ce qui met une fois de plus en cause la réelle volonté participative et consultative des ces assises.