En mettant en concurrence tous les agriculteurs, en imposant partout les prix les plus bas, en investissant dans les grandes entreprises agricoles d’exportation, nous condamnons, au Nord comme au Sud, l’agriculture familiale et nous poussons, chaque année, 50 millions de producteurs à abandonner leur activité. Au Sud, ce sera plus de pauvreté et d’exode.
On ne résoudra pas la faim et les menaces sur l’environnement en mondialisant la concurrence. Pour que le droit à l’alimentation soit une réalité pour les 850 millions de personnes qui souffrent de la faim, il faut défendre le droit de chaque pays, de chaque région, au Nord comme au Sud, de protéger et de soutenir l’agriculture familiale durable. Actuellement, ces droits sont attaqués, via les règles de l’Organisation mondiale du commerce, par la volonté de l’Union européenne et d’autres acteurs importants, de transformer l’agriculture et l’alimentation en simples marchandises.
Contrairement aux idées reçues, les organisations paysannes des régions où sévit la faim ont la volonté et la capacité de nourrir la population pour autant qu’on leur en laisse la possibilité et que la priorité soit mise sur le développement de systèmes agricoles qui assurent des revenus aux producteurs avant d’alimenter les marchés internationaux.
Ce 16 octobre, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture célèbre la Journée mondiale de l’alimentation. A cette occasion, la Plate-forme Souveraineté alimentaire dénonce les politiques commerciales en matière agricole qui font disparaître, chaque année dans le monde, 50 millions d’agriculteurs.
A la gare centrale de Bruxelles, rendez-vous de 7h à 10h pour sensibiliser des navetteurs à la souveraineté alimentaire menacée par les politiques commerciales menées en la matière : distribution de tracts et de cartes par des "vaches" à la recherche de leur agriculteur, stand de distribution de semences - s’il y a de moins en moins d’agriculteurs, il faudra bien qu’on s’y mette ! - , présence de représentants d’organisations agricoles, du Sud et du Nord.
A la gare de Mons : ce seront aussi des "vaches" qui ont perdu leur agriculteur qui iront au-devant des navetteurs et navetteuses.