Le manager renforce les processus organisationnels du groupe (je trouve aussi). Le manager développe les paramètres qualitatifs du projet (c’est également mon avis). Il stimule les
changements analytiques et clarifie les savoir-faire motivationnels (On ne saurait mieux dire).
Il dynamise les résultats cumulatifs des bénéficiaires (Impeccablement exprimé, non ?). Il
identifie les blocages institutionnels et révèle les besoins neuro-linguistiques de la structure et
des pratiques (voilà qui est encore plus clair). Au niveau du vécu enfin, le top manager —
entre temps il a grimpé d’un grade ! — le top manager programme les concepts analytiques
qui interviennent dans le suivi de la démarche des acteurs sur le terrain.
En période de crise, ni attentiste ni chèvrechoutiste, le top manager qui se bat l’oeil et la
chique d’apprendre que le panier de la ménagère atteint des sommets catastrophiques, le top
manager — calmement ! — recadre les paradoxes systémiques et les indicateurs
opérationnels dans leur méta-contexte !
Oh ! Oh ! c’est qui qu’est l’chef !
J’oubliais : s’il veut aller loin, le top manager doit ménager sa mouture (ses montures aussi :
sa femme, sa limousine de fonction, etc. mais d’abord sa mouture, sa parlure et même son
orature).
Jean-Pierre Verheggen, L’Idiot du Vieil-Âge, © Editions Gallimard
Tiré de L’Oral et Hardi, allocution poétique sur des textes du poète belge Jean-Pierre Verheggen