Dans les pays dits développés, la vague féministe
des années septante semble avoir été principalement
portée par des femmes occidentales,
issues de classes moyennes et supérieures.
Pourtant, le féminisme a émergé dans d’autres
contextes également. Sous quelles formes ? Et
comment est-il vécu par les femmes d’ici, issues
des immigrations ?
Depuis une dizaine d’années,
une certaine conception du féminisme se
voit en effet contestée par des femmes qui
questionnent les définitions du « bon combat »
et de la « bonne stratégie » féministes. Ces « nouvelles
féministes » reprochent aussi au courant
occidental sa prétention à parler au nom de
toutes les femmes – tout comme, il y a quarante
ans, les féministes reprochaient aux hommes
leur prétention à parler au nom de toute l’humanité.
Les droits conquis par les occidentales ne
sont-ils pas des privilèges dont bénéficient
essentiellement les femmes de certaines
classes sociales ? Et de quelle égalité parle-ton
?
Pour avancer dans la réflexion, il faut
aussi entendre ce qu’ont à nous dire des
femmes à partir d’expériences et de priorités
qui ne sont pas forcément les nôtres. Comment
et jusqu’où pouvons-nous construire des combats
communs, avec ce qui nous différencie –
et même ce qui parfois nous dérange ? Comment
rendre compatibles les principes du féminisme
avec la diversité des femmes ? Les valeurs philosophiques,
culturelles et religieuses menacent-
elles le principe d’égalité entre homme et femme ?
Le mouvement de questionnement quant aux
modes d’accès à l’émancipation et les courants
antiféministes sont-ils propres ou confinés à certaines
communautés ?
Ce jeudi 18 novembre 2010, 19h30, Rue du Midi, 118, 1000 Bruxelles (Salle Sacco et Vanzetti), rencontre-débat en présence de :
Le débat sera animé par Henri Goldman, rédacteur en chef de la revue Politique
Entrée gratuite – Inscription obligatoire >