A propos des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien détenus depuis huit ans en Libie, lire ce texte de Robert Solé paru dans Le Monde de ce 12 février 2007 :
Triste anniversaire. Cela fait huit ans - huit ans ! - que cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien sont détenus en Libye pour un motif aussi absurde que monstrueux : accusés d’avoir volontairement inoculé le virus du sida à 426 enfants (dont 51 sont décédés), ils ont été condamnés à mort.
Ce week-end, les ministres de l’Union du Maghreb arabe (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) ont exprimé leur soutien aux familles des victimes de la maladie et leur "préoccupation face à la campagne médiatique" menée en Europe "contre l’intégrité de la justice libyenne". Ils appellent "toutes les parties, particulièrement européennes, à adopter une attitude positive" dans cette affaire.
Soyons donc positifs. Oublions qu’une expertise internationale a attribué le drame, non pas aux soignants étrangers, mais à l’état sanitaire déplorable de l’hôpital pédiatrique de Benghazi. Cessons la campagne médiatique (bien molle, à vrai dire). Et attendons que, dans sa grande sagesse, le colonel Kadhafi fixe le montant de la rançon pour mettre fin à la prise d’otages.