Le rapport Biens mal acquis profitent trop souvent... publié par le Comité catholique contre la faim et pour le développement, CCFD, en France, relève l’importance du patrimoine accumulé par les dictateurs des pays du Sud (évalué à près de 250 milliards d’euros) dans les pays occidentaux et les paradis fiscaux.
Ainsi, la fortune de 5 à 6 milliards amassé par Mobutu en RDC (ex Zaïre) équivaut au PIB du pays et cela sans tenir compte des détournements opérés par des proches du dictateur.
La grande corruption mine la démocratie, affirme le CCFD. Elle finance le maintien au pouvoir de régimes autoritaire. Elle s’impose dans l’imaginaire de la population comme clé de la réussite politique et économique. Et elle sape les efforts entrepris par les citoyens pour la justice et la vérité en ruinant les espoirs de démocratisation même des plus téméraires.
Ce pillage des ressources des pays pauvres s’opère avec la complicité ou à l’initiative des gouvernements et des entreprises des pays riches, ce qui est doublement scandaleux.
En France, les associations Sherpa et Survie ont déposé, mardi 27 mars, une plainte pour "recel de détournement de biens publics" auprès du parquet du tribunal de grande instance de Paris. "La France peut-elle rester une terre d’asile pour l’argent volé aux Africains ? Cette immunité garantie depuis quarante ans ne peut plus durer", estiment les initiateurs de la plainte qui vise en particulier les présidents gabonais Omar Bongo et congolais Denis Sassou Nguesso, ainsi que leurs familles, propriétaires de nombreux biens immobiliers de luxe.
Extrait du Monde