11 janvier 2007

Le Centre de recherches pour la paix de Madrid ferme ses portes

Créé en 1984, le Centre de recherches pour la paix, CIP, fut un des premiers, au coeur de la nouvelle démocratie espagnole, à faire un apport d’information et d’analyses sur la paix et les conflits aux gouvernements, au parlement, aux médias, les universités, aux écoles et à la société civile. Dans un optique critique et progressiste, le CIP a contribué au pluralisme dans une sphère souvent dominé par des intérêts proches du pouvoir politique et économique.

C’est ainsi que le CIP est devenu une référence en Espagne et à l’étranger, en jouant un rôle clé lors d’événements tels que la première guerre du Golfe, la crise des Grands Lacs, le conflit des Balkans, les attentats du 11 septembre 2001 ou la guerre en Irak, en répondant aux demandes des médias et des organisations sociales et en proposant des voies d’interprétation alternatives.

Lors du deuxième semestre de 2006, une nouvelle direction de la Fondation Foyer de l’employé, FUHEM, le principal bailleur de fonds et soutien logistique du CIP, a décidé de mettre fin aux activités du Centre, en arguant que celles-ci ne seraient plus pertinentes. La vraie raison se trouve néanmoins ailleurs, dans un conflit légal au sein de la Fondation, conflit vis-à-vis duquel le CIP s’est toujours tenu à l’écart. Une fois de plus, des luttes de pouvoir et des rapports de force entre individus font de dégâts au sein des organisations sociales progressistes.

Détruire est bien plus facile que construire. La disparition du CIP équivaut à mettre fin à un parcours intellectuel et politique de plus de 22 ans et à dilapider un capital humain et une expertise difficilement remplaçable. Par rapport à cette disparition tout le monde est perdant. La fin du CIP appauvrie le pluralisme intellectuel et politique et nous voulons, donc, manifester notre désaccord avec la décision adopté par la FUHEM. 

Vous pouvez exprimer votre adhésion au CIP en allant sur cette page>