Un Conseil d’urgence réunit ce mardi 11 mars 2008 les principaux responsables des organisations de coopération au développement.
Depuis quelques jours les ONG sont appelées, chacune à leur tour, pour les inviter à sabrer dans leur budget 2008-2010. Sur notre insistance, le Chef de Cabinet du Ministre Charles Michel nous reçoit en fin de journée. Les ONG vont demander le respect des engagements pris par le Gouvernement précédent.
Après une réforme qui a pris plusieurs années en vue de moderniser le secteur des ONG, les moyens budgétaires pour mettre en oeuvre cette réforme ne seraient plus disponibles ? Incroyable !
Le Gouvernement intérimaire maintient le brouillard sur les options politiques qu’il prend au travers du budget affecté à la coopération au développement. A-t-il pris des engagements, tout comme envers les ONG, auxquels il ne peut échapper ?
A quoi les moyens budgétaires sont ils affectés ? Le Ministre Michel est fier d’annoncer une croissance importante de son budget (150 millions d’euros environ), mais il ne dit rien sur les options politiques en affectant ces moyens budgétaires. Pourtant les options envisagées vont avoir de sérieuses conséquences pour tous les acteurs indirects de la coopération au développement.
Trois années de concertation, une restructuration ambitieuse du financement, un audit et un processus d’appréciation ont permis de s’accorder sur de nouveaux programmes triennaux (2008-2010) entre l’autorité publique et les ONG.
Le Ministre précédent et son administration avaient prévu les moyens nécessaires pour rencontrer les besoins de financement de ces programmes.
Suite au retard dans l’approbation du budget 2008, les ONG doivent durant de longs mois pré-financer sur leurs moyens propres ou sur des emprunts.
La désillusion est à présent à son comble : tour à tour chaque ONG se voit invitée à sabrer dans son programme.
En conclusion, d’un Ministre intérimaire les ONG attendent en premier lieu qu’il respecte les engagements pris précédemment, et qu’il n’utilise pas le budget comme moyen d’imposer une politique sans débat.
Cncd-11.11.11, Benoît Van der Meerschen – 0497 294672
11.11.11 – Koepel van de vlaamse noord-zuid beweging,
Bogdan Vanden Berghe – 0494 591185
Coprogram – Federatie van de vlaamse NGO, Jean Reynaert – 0473 924471
Acodev – Fédération francophone et germanophone des ONG de développement, Etienne Van Parys - 0474 712873
Bruxelles – 11 mars 2008.