Dans un rapport sur les conséquences économiques du réchauffement climatique, Nicholas Stern, ex-économiste en chef de la Banque mondiale, estime que nous risquons une récession mondiale aussi dévastatrice que la Grande Dépression des années 1930. Un autre rapport, émanant d’ONG de défense de l’environnement et consacré à l’impact du réchauffement en Afrique, avance que tous les efforts pour lutter contre la pauvreté seront réduits à néant. Le Scotsman note en effet que les régions arides sont de plus en plus sèches, et que les régions humides pâtissent d’inondations intempestives. The Independent relève pour sa part que l’Afrique pourrait perdre 40 % de sa production céréalière, et qu’elle a déjà perdu les 2/3 de l’eau potable dont elle disposait dans les années 70. Paradoxalement, note Thomas Schelling, prix Nobel d’économie, dans Tapei Times, les pays émergents n’ont d’autre choix que de se développer s’ils veulent pouvoir lutter contre les maladies et famines qu’entraîneront le réchauffement... quitte à y contribuer.
Extrait du Monde du 31 octobre 2006