26 septembre 2011

Mort de Wangari Maathai, fondatrice du Green Movement et première femme africaine Prix Nobel de la paix

Wangari Maathai, première femme africaine à avoir reçu le prix Nobel de la paix pour son engagement en faveur de l’environnement, est morte, dimanche 25 septembre 2011, des suites d’un cancer.

Le Mouvement de la ceinture verte (Green Belt Movement), qu’elle avait fondé en 1977, a annoncé ce lundi sa mort sur son site internet.

Auteure de nombreux ouvrages, cette biologiste et vétérinaire de formation était âgée de 71 ans. Elle était une figure du combat écologiste dans son pays, le Kenya, dès les années septante. En 2004, lorsqu’elle s’est vu décerner le prix Nobel, le jury avait alors motivé son choix en louant son « approche holistique du développement durable, qui englobe la démocratie, les droits humains et en particulier ceux de la femme ».

Le Green Belt Movement œuvre, grâce à des projets de plantations d’arbres en Afrique, à promouvoir la biodiversité tout en créant des emplois pour les femmes et en valorisant leur image dans la société. Depuis sa création, il y a bientôt quinze ans, l’organisation a permis de planter près de 40 millions d’arbres sur le continent.

Wangari Maathai a été la première lauréate d’un doctorat en Afrique centrale et de l’Est. Elle a dirigé la Croix-Rouge kényane dans les années septante, s’impliquant surtout dans le combat contre le régime autoritaire du président de l’époque, Daniel Arap Moi.

Plusieurs fois blessée par les forces de sécurité lors de manifestations, elle a connu à plusieurs reprises la prison.

Wangari Maathai a été mariée à un politicien, qui a divorcé d’elle, lui reprochait d’être « trop instruite, trop forte, trop brillante, trop têtue et trop difficile à contrôler ».

Extrait du Monde.

Photo de Martin Rowe.