Que racontent les musiques d’ailleurs qui sont crées et jouées ici ? Elles évoquent le mal du pays, peut-être la nostalgie, la saudade… Elles revendiquent une fierté. Elles consolident une communauté autour de ce même autre part d’où l’on vient. Elles charment aussi les oreilles néophytes de leur exotisme dépaysant. Elles tirent avantage de la déterritorialisation pour oser changer les codes, allant chercher souvent chez l’autre l’inspiration de la rébellion… En matière d’échanges et de perméabilités culturelles, les musiciens de tous les pays ont une longueur d’avance… Qu’ont-ils à nous apprendre ?
Rencontre-débat sur le rôle et les fonctions sociales de la musique en contexte migratoire, cd mercredi 10 novembre 2010 à 15h au Botanique (salle de la Rotonde), rue Royale, 236, 1210 Bruxelles, avec la participation de :
- Tanju Goban, chargé de projets au CBAI, coordonne le Monde en Scène.
- Yael Epstein, chargée de recherche et de collecte musicale au Centre des musiques traditionnelles de la région Rhône-Alpes. Elle travaille tout particulièrement sur les musiques de tradition en tant que patrimoine immatériel et élément constitutif de la diversité des expressions culturelles.
- Marco Martiniello, directeur du Cedem. Il enseigne dans le champ des études migratoires et ethniques à l’Univertisité de Liège. Dans son prochain ouvrage, un essai court, basé sur un travail de terrain (Italie, Afrique du Sud, Etats-Unis et Australie), il se penche sur le rôle social et politique des musiques populaires pour les minorités (ethniques, immigrées, culturelles, raciales et religieuses) et démontre « la pertinence politique des arts populaires, en général, de la musique en particulier, dans le contexte des sociétés multiculturelles postmigratoires à l’ère de la politique spectacle ».
- Andrea Gagliardi est fils d’immigrés italiens issu du monde ouvrier et paysan. Passionné par le cinéma et le documentaire, il s’est engagé dans un travail de recherche sur les cultures et traditions populaires du sud de l’Italie et de Wallonie. En 2010, il réalise son premier documentaire : Aria Tammorra et nous fait découvrir une tradition musicale d’une vitalité inouïe : la Tammurriata.
- Modérateur : Roland de Bodt, chercheur et écrivain, président de Culture et démocratie.
Infos et réservations : 02 289 70 54 (le nombre de places est limité).
Illustration : Henri Matisse, La Musique