Dans un portrait des populations immigrées résidant dans les pays industrialisés, l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) indique, qu’en dépit de différences marquées entre les pays, le niveau d’études des immigrés est plus élevé que celui des nationaux dans la majorité des pays de l’OCDE.
Dès lors, l’image de l’immigrant analphabète et sans diplôme qui n’est bon que pour les travaux manuels peut être remisée au placard.
Pour les pays qui sélectionnent leur immigration, comme l’Australie et le Canada, le taux d’immigrants détenant un diplôme du supérieur est respectivement de 25,8% et de 38% contre 20 et 31,5% pour ceux nés dans le pays.
Cependant, le rapport souligne aussi que le pourcentage d’individus pas ou peu qualifiés est plus élevé chez les immigrés que chez les natifs. Par ailleurs, parmi les immigrés de 15 ans et plus vivant dans les pays de l’OCDE, plus de quatre sur dix résident aux Etats-Unis (31,4 millions). Le deuxième pays d’accueil, avec presque 8 millions de personnes nées à l’étranger, est l’Allemagne suivie par la France (5,6 millions), le Canada (5,35 millions) et le Royaume-Uni (4,5 millions).
Autre enseignement de ce rapport qui remarque que les migrations nettes vers les pays de cette zone ont triplé depuis les années soixante : la différence du taux d’emploi entre les immigrés et les natifs est « plus petite que ce qui est généralement perçu ».
Le rapport souligne aussi qu’« il n’y a pas de fuite des cerveaux généralisée des pays en développement vers l’OCDE ». Le taux d’émigration des personnes détenant un diplôme de l’enseignement supérieur est généralement bas dans la plupart des grands pays comme le Brésil, l’Indonésie, l’Inde ou la Chine.