Adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies en 2000, les Objectifs du millénaire pour le développement, à atteindre d’ici à 2015, s’imposent comme le cadre mondial de référence des stratégies officielles de lutte contre la pauvreté pour ce début de 21e siècle. Ils n’en sont pas moins l’objet d’examens plus ou moins critiques, en particulier en provenance du Sud.
Considérés comme insuffisants –en recul par rapport à des engagements antérieurs, en retard dans leur réalisation ou déjà marginalisés de l’agenda de la communauté internationale–, les Objectifs du millénaire apparaissent aussi comme un nouvel instrument d’intégration subordonnée à l’économie mondialisée.
« Mieux que rien » pour les uns, « plus du même » pour les autres, les Objectifs du millénaire n’en sortent donc pas indemnes. Les ressorts sécuritaires de l’initiative et le caractère technocratique des stratégies formulées tranchent avec les intentions humanistes affichées. La conception du développement sous-jacente évacue les thèmes de la réduction des inégalités, de la justice sociale et de la promotion d’emplois décents, pour confirmer la perspective néolibérale des politiques d’ajustement promues : ouverture commerciale, bonne gouvernance, privatisations...
Objectifs du millénaire pour le développement - Points de vue critiques du Sud est une publication d’Editions Syllepse, du Centre Tricontinental et de Solidarité socialiste.
Ce 26 avril, de 12h00 à 14h00, rencontre autour de la publication, à la Maison de la Solidarité, Rue Coenraets, 68 à 1060 Bruxelles.
Au programme,
Accueil et introduction : Marie-José Laloy, sénatrice, présidente de Solidarité socialiste.
Les ODM, outil de développement ou cheval de Troie des politiques néolibérales, par Frédéric Lapeyre, professeur à l’Institut d’études du développement, UCL.
ODM, Points de vue critique du Sud : Présentation de la publication par Bernard Duterme, directeur du CETRI.
Développement, pauvreté, croissance : les pièges de la définition, par Francine Mestrum, docteur en sciences sociales ULB.
ODM, un engagement de politique internationale d’urgence, par Olga Zrihen, sénatrice.
Conclusion : Denis Stokkink, président de Pour la solidarité.