11 avril 2007

Scandale à la Banque mondiale

Le président de l’institution, Paul Wolfowitz, connu pour son rôle déterminant dans l’invasion de l’Irak, a accordé des passe-droits à sa compagne, Shaha Riza, également salariée de la Banque. Après avoir tenté de préserver son poste, en dépit de leur relation, il lui a octroyé une augmentation de salaire très importante lorsqu’elle a été détachée auprès du Département d’Etat américain. Shaha Riza y était mieux payée que Condoleezza Rice, jusqu’à ce qu’elle quitte le Département, rapporte The Independent. La grogne s’étend au sein de la Banque mondiale d’autant que Paul Wolfowitz a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Le contenu d’un e-mail visant à calmer les troupes a relancé la polémique, indique pour sa part The Guardian. Paul Wolfowitz y indiquait qu’il coopérerait à l’enquête déclenchée par le conseil d’administration. Mais dans le respect des règles de la Banque permettant à chaque employé de bénéficier d’une confidentialité de son dossier...

Paul Wolfowitz a reconnu avoir favorisé Mme Riza, à laquelle il était lié : "J’ai commis une erreur et je le regrette", a-t-il admis en soulignant n’avoir jamais "cherché à cacher ses actes". Le conseil d’administration de la Banque a précisé qu’il n’en avait pas été informé. Mme Riza aurait perçu plus de 60 000 $ d’augmentation, portant son salaire à quelque 200 000 $ par an. Wolfowitz s’en remet aux actionnaires. L’association des employés de la Banque a demandé sa démission. En poste depuis deux ans, il a fait de la lutte contre la corruption sa mission première.

Extrait de Le Monde