Les résultats du sondage du public belge sur la solidarité internationale,
réalisé par Pulse, viennent de
paraître. Ce sondage a été mené en janvier 2010 auprès de 1500 adultes belges.
Voici les principaux résultats :
En matière de connaissances
- Si environ la moitié de la population se dit plutôt bien au courant de la
situation des pays du tiers monde, il semble qu’elle connait moins bien la
coopération au développement.
- Seulement quatre personnes sur dix peuvent expliquer ce que signifie le sigle
ONG, ce qui représente toutefois déjà un progrès par rapport aux
précédents sondages.
- Seulement 17% des sondés peuvent citer le nom du Ministre de la
coopération actuel.
- A peine 9% de la population est capable d’indiquer ce que sont les
Objectifs du millénium pour le développement, ODM.
- Les francophones semblent toutefois avoir une meilleure connaissance de
ces questions que les néerlandophones (excepté les ODM).
En matière d’attitudes
- Le public belge se dit assez concerné par rapport à la pauvreté dans le
Sud. 70% du public considère que le fossé entre le Nord et le Sud est
inacceptable et la majorité estime que le Nord doit faire quelque chose à
cet égard. Domine ici un motif de solidarité (« on doit aider les populations
qui vivent dans la pauvreté »), suivent ensuite des raisons de type plutôt
instrumentales (moins de risque de guerre, immigration ralentie, nouveaux
débouchés) et le sentiment de « dette » (colonialisme, inégalité, etc.).
- Par rapport aux sondages précédents, l’enquête montre que le public
adopte une attitude plus critique (et davantage les francophones) envers la
coopération au développement.
- 70% de la population estime que la coopération au développement est
pertinente si elle bien menée (elle a un impact positif sur le tiers
monde).
- Davantage de personnes estiment que l’aide publique au développement est mal dépensée et davantage sont en faveur d’une diminution plutôt que d’un rehaussement du budget de la coopération belge.
- Les ONG sont citées parmi les acteurs « classiques » de la
coopération au développement ; elles n’apparaissent toutefois qu’en troisième position (69%) après les Nations unies (80%) et l’Union européenne (73%). (Suivent les églises et missionnaires et l’Etat fédéral).
- 94% du public estiment que l’envoi de coopérants est une des
formes les plus efficaces de la coopération au développement, suivie
des programmes « concrets » sur le terrain. L’éducation et le lobbying
sont des formes moins populaires (excepté pour une catégorie du
public, les « croyants »).
En matière de comportements
- Il y a actuellement un recul dans le don : on compte environ 40% de
donateurs au sein de la population belge (et plus de Flamands que de
francophones). La moyenne du don tourne autour des 127 euros. Les gens
indiquent qu’ils donneraient (ou donneraient plus) si il y avait plus
d’efficacité et de transparence dans la coopération.
- Parmi les autres formes d’engagement, on retrouve l’achat de produits du
commerce équitable (plus de la moitié du public ; en hausse) ; 29% des
sondés disent signer des pétitions ; 13% collaborer à des évènements ; 11%
soutenir un projet dans le Sud initié par eux ou leur entourage.