Trois ans après avoir laissé pourrir la situation, et malgré les négociations, le Préfet et le gouvernement français ont fait le choix de la brutalité. Ils ont lancé l’assaut vendredi 29 septembre contre les « Mille de Cachan », qui campaient sur le trottoir depuis leur expulsion la veille. Quatre personnes ont été blessées, dont un bébé.
La violence et les centaines de CRS et de gardes mobiles engagés n’ont pas suffi à briser la résistance des expulsés et de leur soutien, pour ne pas être éparpillés. Ils ont alors obtenu leur hébergement provisoire dans un gymnase mis à disposition par la mairie de Cachan ce qui leur permet de continuer à lutter ensemble .
La détermination et le courage des mères de familles ont été décisifs : elles connaissent déjà la précarité, l’exiguïté et l’éloignement, voire l’insalubrité des « hôtels » proposés. De plus il a été rapporté que des expulsés ayant accepté « l’hôtel » ont été interpellés par la police. Plusieurs dizaines d’entre eux sont enfermés, menacés d’expulsion, de prison.
Avec les expulsés, le Comité de soutien composé de personnalités, d’élus, d’associations, d’organisations syndicales, politiques et de citoyens exigent du Préfet et du gouvernement français :
La libération des expulsés interpellés.
Le relogement décent et durable de tous les expulsés et dans l’attente la réquisition de logements vacants.
La régularisation des sans-papiers.
Le respect de la scolarisation des enfants.
Une table ronde d’urgence avec le Préfet, et si nécessaire le gouvernement, les représentants des expulsés, les différentes composantes du Comité de soutien et les élus.