3 avril 2007

Une Afrique faite d’émotions

Loin de la peinture coloniale ou orientaliste, l’Afrique que Michel Elias nous présente n’est ni celle des safaris au Kenya, ni celle des camps de réfugiés. C’est celle de la vie toute simple, celle des émotions suscitées par un visage, un espace, une lumière.

« Je peins vite, dit-il, avec une sorte de frénésie, un désir d’avoir fini, qui me laisse sur le flanc après une séance de trois heures. Je peins à l’acrylique qui est un médium pour gens pressés : vite mis, vite sec, vite repris. J’ai toujours peur de manquer de temps, je ne fignole pas, il faut travailler dans l’urgence avant que la réalité ne change, tant qu’on a l’énergie, courir contre la mort… ».

« Je me suis beaucoup intéressé aux paysages et aux modèles vivants. Depuis peu, j’aime davantage peindre d’après des clichés ramenés d’Afrique. Ma technique aussi évolue. Je peins sur des déchirures de magazines collées aléatoirement sur ma feuille de papier… J’aime partir d’un chaos, faire émerger une image en simplifiant une surface foisonnante. Cela ressemble à la vie, où tout se mélange tout le temps, les mots, les sensations, les souvenirs… On trace son chemin dans ce désordre ».

Peintre, Michel Elias est aussi conseiller à la formation à la Fopes, a été coopérant au Rwanda et formateur à ITECO.

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