30 juin 2015

Elections législatives et communales contestées au Burundi

Près de quatre millions de personnes étaient appelées à voter pour des élections législatives et communales contestées, qui précèdent la présidentielle du 15 juillet 2015.

Ce scrutin s’est tenu en dépit de semaines de manifestations pour dénoncer la décision du président Pierre Nkurunziza de se présenter à un troisième mandat et du boycott de l’opposition. Celle-ci « a jeté l’éponge car elle affirme avoir été dans l’impossibilité de faire campagne », souligne l’Expression. La presse indépendante est muselée. Et pour la première fois, l’Union africaine n’a pas envoyé d’observateurs dans l’un de ses Etats membres, note la BBC. Des coups de feu avaient été entendus dans la nuit avant l’ouverture des bureaux de vote, dont certains ont été attaqués.

« Bien que ce petit pays enclavé n’ait pas d’importance stratégique et ne croule pas sous les ressources naturelles prisées par l’Occident, ce qui se passe au Burundi peut avoir des conséquences bien au-delà de ses frontières », souligne le New York Times. Et notamment dans d’autres Etats africains : « Tous les regards sont tournés vers les organisations sous-régionales africaines et vers l’Union africaine pour voir si elles vont prendre des décisions visant à dissuader ceux qui sont aux aguets pour s’accrocher au pouvoir en tripatouillant la Constitution », explique Aminata.

Des dizaines de milliers de personnes ont fui les récentes violences au Burundi. Parmi elles, de plus en plus sont des mineurs non accompagnés, rapporte le Mail and Guardian.

Extrait du Monde