Le Burkina Faso semble à présent avoir tourné la page du coup d’Etat des membres du régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de l’ancien président déchu Blaise Campaoré, qui a ébranlé le pays depuis le 17 septembre 2015.
Voici le récit de ces journées de crise envoyé depuis Ougadougou par un Burkinabé à un ami belge.
Jeudi 19 septembre 2015
Tu as dû suivre les nouvelles péripéties de la marche du Burkina vers une démocratie moderne. Le régiment de sécurité présidentielle (RSP) a encore une fois fait irruption pour tenter la restauration de l’ancien régime, sous prétexte de processus électoral non inclusif.
Cette fois-ci le général Gilbert Diendéré sort de l’ombre pour prendre la tête d’un « Conseil national pour la démocratie ». En fait, le code électoral pour la transition rend inéligibles les principaux ténors du parti de Blaise pour avoir soutenu un changement constitutionnel non démocratique. La Cour constitutionnelle a en effet invalidé le candidat aux présidentielles du Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP, ex-parti de Blaise) et un certain nombre de candidats aux législatives. Et depuis, certains ténors du CDP vocifèrent ouvertement que sans eux, il n’y aura pas d’élections.
Il faut aussi souligner la naïveté de la communauté internationale qui a déploré la mise à l’écart « d’une partie des Burkinabés ». Comme si (toutes proportions gardées bien sûr) au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale on avait préconisé l’inclusion du parti nazi dans le processus de reconstruction de l’Allemagne ! Surtout que n’est pas le CDP qui est invalidé mais les dirigeants en vue. Il était loisible à ce parti de remplacer les candidats invalidés pour des gens moins compromis directement.
Ce qu’il faut savoir aussi pour mieux comprendre le baroud du RSP : Gilbert Diendéré à été de tous les coups avec Blaise depuis toujours. Il est celui qui est indiqué comme ayant dirigé de commando qui a liquidé Sankara et le dossier judiciaire a été rouvert. Il est soupçonné d’être impliqué dans plusieurs assassinats de la période Compaoré. Sa femme, Fatou (ex-agent de police), a toujours été député et fait partie des candidats invalidés du CDP. Les éléments du RSP ont toujours eu des avantages matériels sans commune mesure avec les autres militaires. La commission de réconciliation (composée de religieux et de notables) vient de déposer son rapport qui préconise encore une fois (après le Collège des sages en 2000) la dissolution du RSP.
Et la suite ? Actuellement, la résistance tous azimut s’organise : manifestations, barricades dans tout le pays, grève générale illimitée décrétée par les syndicats, déclarations de condamnation... Apparemment, le RSP (1200 à 1300 hommes) n’a pas réussi à rallier toute l’armée et les autres forces de sécurité.
Les éléments du RSP patrouillent dans toute la ville à Ouaga et font crépiter les armes automatiques pour tenter de disperser les manifestants qui se regroupent aussitôt sur des barricades pour brûler des pneus. Hors de Ouaga, le RSP n’est pas présent et les manifestants des villes de l’intérieur sont libres. Dans sa ville d’origine (Yako), la résidence de Diendéré a été incendiée. Tout ça pour dire qu’ils ne tiendront pas.
Ce sont les éléments les plus haïs par la majorité des Burkinabés. Reste à savoir combien de temps ils pratiqueront la fuite en avant et quels dégâts ils vont commettre s’ils basculent vers l’irrationnel.Que va faire le reste de l’armée qui a été littéralement rendue non opérationnelle par Blaise ? Bref, ce sont les soubresauts de l’hydre dont on a pas encore coupé toutes les têtes.
Samedi 19 septembre 2015
Il est 7h30 à Ouaga et un autre jour se lève. La nuit a été calme en raison du couvre-feu décrété par les putschistes de 19h à 6h. La journée d’hier a connu les mêmes scènes de courses poursuites entre les manifestants et les éléments du régiment de sécurité présidentielle. Les RSP patrouillent à bord de 4x4 et motos pour disperser toute tentative de regroupement, en tirant des rafales de kalach, parfois en l’air, parfois sur les manifestants, pendant qu’ils sont harcelés par les résistants qui dressent des barricades et enflamment des pneus.
Hors de Ouaga, la situation est tout autre. Le RSP n’est présent qu’à Ouaga et les autres unités militaires ne les ont pas rejoints. Donc les autres villes sont aux mains des manifestants, qui ne respectent aucun couvre-feu et demandent même aux garnisons et autres forces armées présentes de se joindre à la résistance.
Une délégation de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest est arrivée à Ouaga hier, avec Macky Sall (Sénégal) et Yayi Boni (Bénin) pour une « médiation ». Mais que peux-ton négocier avec des psychopathes sanguinaires assoiffés de pouvoir et de lucre. S’ils leur reste un gramme de lucidité, ils essayeront de négocier une espèce de sauf-conduit mais ils sont allés trop loin dans la stupidité.
D’ailleurs, pour une fois l’Union africaine a été très ferme et vient de prendre des sanctions contre les membres de la junte et leurs alliés civils (interdiction de voyages, blocage des avoirs...) et a même qualifié d’acte terroriste la prise en otage du Président et des membres du Gouvernement.
Bref, comme je l’ai déjà dit, les putschistes ne tiendront pas. Les autres unités militaires ne les rejoindront pas. Ils sont même détestés par les autres soldats, étant plus choyés et ayant un grand complexe de supériorité (auto proclamés « unités d’élite »). Tout le pays est mobilisé contre cette forfaiture, jusque dans les villages, y compris leurs propres villages. Toute l’administration est paralysée par le mot d’ordre de grève générale des syndicats. Ils sont complètement isolés sur le plan international. Ils ne sont qu’un millier d’hommes contre 17 millions de Burkinabé et ils vont même s’épuiser physiquement et psychologiquement à pourchasser du manifestant.
Reste à voir combien de temps ils vont tenir et quels dégâts humains ils vont commettre dans un éventuel aveuglement désespéré.
On fait attention à soi et la lutte continue.
Mardi 22 septembre 2015
Ces derniers jours, les évènements se sont enchainés rapidement.
Les « médiateurs » de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Macky Sall du Sénégal et Yayi Boni du Bénin) sont arrivés vendredi et sont repartis dimanche en pondant un projet de protocole d’accord qui révolte profondément les Burkinabé.
Ce protocole propose notamment l’inclusion des partisans de Blaise Compaoré (qui avaient été recalés par le Conseil constitutionnel) et l’amnistie pour les putschistes. Ce texte est d’ailleurs en déphasage complet avec la déclaration de l’Union africaine. Il doit être examiné par le sommet des chefs d’Etats de la Cedeao ce matin à Abuja, Nigéria.
Toutes les couches de la société burkinabée sont outrées, scandalisées et unanimes pour rejeter ce texte ignoble qui ressemble à un coup monté par les blaisistes soutenus par Allassane Ouattara de Côte-d’Ivoire (ami de Blaise) avec la complicité de Macky Sall et Yayi Boni.
Mais dans l’intervalle, l’armée (pressée par les forces vives du pays et les jeunes officiers) a enfin réagit et fait converger toutes les unités de provinces vers Ouaga pour désarmer le RSP. Actuellement les RSP se sont retranchés dans leur camp situé dans l’enceinte du palais présidentiel. Il faut savoir que Blaise, comme tout bon dictateur mégalomane, avait fait construire un tout nouveau palais présidentiel dans la périphérie de Ouaga à Kossyam, avec un véritable camp militaire pour son RSP.
Actuellement, des tractations sont en cours pour que les éléments du RSP déposent les armes sans combats. Ils ne devraient pas trop faire le poids face aux unités venus de Bobo, Fada n’Gourma, Kaya, Ouahigouya, Dédougou. Un nouvel ultimatum leur a été donné.
En attendant, la grève générale se poursuit. C’est donc l’attente d’un dénouement que tout le monde espère heureux et sans trop de grabuge. Comme tous les Ouagalais j’ai fait quelques provisions au cas où.
La nuit commence à tomber ici et on vient d’apprendre qu’une délégation des chefs d’Etats de la Cedeao, Macky Sall, Yayi Boni, Faure Gnassingbé et Mohammed Buari, arrivent à Ouaga ce soir même.Dans l’après-midi, le chef d’état major de l’armée avait fait un communiqué pour expliquer à la population que la stratégie était d’obtenir une reddition sans combats et sans nouvelle effusion de sang, et que par ailleurs la Cedeao lui avait demandé d’attendre.
J’espère que la Cedeao vient pour organiser la reddition des putschistes (et peut-être exfiltrer Diendéré). Toute tentative de mettre les Burkinabés sous tutelle risque de mettre le feu aux poudres.
En fait, les observateurs ne comprennent pas toujours la pondération et l’esprit de tolérance des Burkinabés. Les violences, assassinats, répressions, injustices et frustrations accumulées depuis le règne de Compaoré auraient pu conduire au carnage et règlements de compte après l’insurrection d’octobre 2014. Mais on n’a connu que le saccage des biens de certains pontes du CDP, sans violences sur leurs
personnes. Cette clémence a conduit les partisans de Campaoré et apparentés à progressivement sortir de leurs cachettes pour se remettre à plastronner et recommencer à narguer les Burkinabés avec l’arrogance qui s’est intégré à leur génome. Ils ont donc progressivement cru à une possibilité de restauration, de revanche et de vengeance. Ce qui explique le baroud de Diendéré et du RSP qui représente en fait la branche armée du CDP et des partillons satellites.
Mais les Burkinabés les attendaient et les jeunes disaient : OK ! Déclenchez à nouveau les hostilités et vous nous donnerez l’occasion de finir le travail.
Voilà où on en est. La nuit risque d’être longue.
Mercredi 22 septembre 2015
Ce matin Ouaga s’éveille tout doucement, avec notamment la communauté musulmane qui s’apprête à célébrer aujourd’hui la fête du mouton. Tout le monde en profite pour faire une pause sans pour autant baisser la garde.
Hier, c’était la fin de l’épisode du baroud du RSP. Espérons qu’ils se sont autodétruits définitivement. Pour comprendre l’enchainement des derniers évènements, on peut faire le résumé chronologique suivant :
1. Blaise Compaoré est chassé par la rue pour avoir voulu modifier la constitution afin de rester au pouvoir après 27 ans de règne.
2. Une transition s’organise pour mettre en place des institutions démocratiques.
3. Le parlement de transition adopte un code électoral qui déclare inéligible notamment (art 135) « toutes les personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l’alternance démocratique, notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ayant conduit à une insurrection ou à toute autre forme de soulèvement », en s’appuyant sur la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui stipule en son article 23 que « les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat ».
4. Le CDP et ses portillons satellites saisissent le Conseil constitutionnel contre ce code électoral et sont déboutés.
5. Le CDP saisit la cour de justice de la Cedeao qui pond un verdict où l’on lit tout et son contraire. Le profane qui prend le courage de lire cette littérature y voit que le Burkina a le droit d’exclure les dirigeants des partis qui ont soutenu la tentative de changement constitutionnel antidémocratique, mais que le Burkina ne doit pas exclure les citoyens ordinaires, et que donc le Burkina doit corriger son code électoral.
6. Le CDP exulte, claironne à tout vent leur victoire, organise des meetings vengeurs pour fustiger l’Etat burkinabé, traite même le pays d’Etat voyou au cas où il n’appliquerait pas le jugement de la cour de justice de la Cedeao.
7. Les candidatures aux législatives sont déposées et alors, un citoyen dépose un recours motivé en annulation contre des candidats (majoritairement dirigeants du CDP mais pas seulement).
8. Les dirigeants du CDP continuent à plastronner et à déclarer urbi et orbi que celui qui les empêchera de se présenter n’est pas encore né.
9. Le Conseil constitutionnel délibère et examine le recours motivé du citoyen (un certain Dabiré) et invalide les candidatures d’une quarantaine de personnes (majoritairement du CDP) pour les législatives et par conséquent pour les présidentielles (élections couplées). Il faut insister sur le fait que le CDP a plus de 200 candidats titulaires et suppléants confondus, et que le Conseil constitutionnel lui laissait huit jours pour remplacer les candidats invalidés.
10. Le CDP et sans partillons satellites hurlent à l’exclusion, proclament partout que sans eux il n’y aura pas d’élections au Burkina Faso. Ils tentent quelques meetings qui ne rassemblent pas grand monde malgré les distributions de d’argent (comme ils ont l’habitude de le faire depuis des décennies). Ils menacent ouvertement de troubler les élections, ce à quoi les croquants qui ont chassé Blaise leur répondent : « Chiche, vous nous donnerez l’occasion de finir le boulot et d’achever notre révolution ».
11. Le CDP et consorts voyant alors que le rapport de force n’est pas en leur faveur, rentrent dans leur coquille, déclarent qu’ils se conformaient désormais à l’arrêt du Conseil constitutionnel et procèdent même au remplacement des « députables » recalés.
12. Mardi 15 sept 2015, la Commission nationale de réconciliation (composée notamment de religieux, de notables traditionnels, de représentants des organisations de la société civile) dépose son rapport qui préconise la dissolution du RSP (comme réclamé depuis longtemps par le mouvement syndical, comme préconisé en 2000 par le Collège des sages mis en place à l’époque par Blaise Compaoré suite aux manifs monstres et incessants contre l’assassinat de Norbert Zongo).
13. Mercredi 16 septembre le RSP (dont la caserne se trouve dans l’enceinte du palais présidentiel) prend en otage le président et le gouvernement réunis en conseil des ministres, proclame la dissolution des organes de la transition, la création d’un auto-proclamé Conseil national de la démocratie, présidé par le général Gilbert Diendéré, sous prétexte de dérive antidémocratique, d’exclusion d’une partie des Burkinabés, de manœuvres de division de l’armée.
14. La très grande majorité des Burkinabés de tout le pays entrent en résistance active (manifs, barricades, grève générale, désobéissance civile), en dehors du CDP et de ses satellites qui déclarent ouvertement ne pas condamner le coup d’Etat en cours.
15. Une répression féroce s’abat sur les manifestants à Ouaga (tabassages, tirs à balles réelles, abattage de manifestants et même de simples passants). Les putschistes n’obtiennent pas le ralliement des autres forces armées et le rapport de force commence à s’inverser en faveur de la résistance.
16. Vendredi 18 septembre, des émissaires de la Cedeao débarquent pour une médiation (les présidents Macky Sall du Sénégal et Yayi Boni du Bénin). Ils s’entretiennent surtout avec Diendéré. Samedi 19 sept, Yayi Boni s’éclipse chez lui en annonçant de façon énigmatique « une bonne nouvelle » pour le lendemain.
17. Dimanche 20 septembre, Macky Sall annonce un projet de protocole d’accord qui n’est qu’un recueil des exigences de putschistes. Stupeur, colère, indignation de la majorité des Burkinabés. Les manifestations se durcissent et des pressions sont exercées par les populations vers l’armée régulière pour intervenir et désarmer les putschistes.
18. Lundi 21 septembre, toutes les unités militaires convergent de l’intérieur du pays et donnent un ultimatum au RSP pour déposer les armes. Dans la nuit, les putschistes voyant surement que la cause était perdue, sollicitent la signature d’un accord sous l’égide du Mogho Naba (autorité traditionnelle) pour rendre les armes sans combats.
19. Mercredi 23 septembre, les institutions de la transition sont remises en place avec la reprise de fonction du Président Michel Kafando.
Et maintenant ?
Le RSP est toujours au palais avec son armement et l’accord a prévu un délai de 72 heures pour faire l’inventaire de leur matériel afin de le réintégrer à l’État-major. La capitulation de Diendéré est-elle sincère et définitive ou veut-il gagner du temps pour préparer encore un de ces coups tordus dont il a le secret ?
En tout cas, pour la grande majorité des Burkinabés, il n’est pas question de parler encore une fois d’immunité en enjambant les corps des jeunes et enfants (plus d’une dizaine) et encourager l’impunité qui était la marque du régime Compaoré.
Pour la majorité des Burkinabés, le RSP vient de donner raison à ceux qui réclament depuis 2000 sa dissolution. Le RSP vient de se dévoiler ouvertement, pour ceux qui en doutaient encore, comme la branche armée du CDP. La lutte politique étant perdue, le CDP a actionné sa branche armée.
Pour leur propre sécurité, les acteurs du CDP auraient même intérêt à faire profil bas après le récent épisode. Il ne leur sera pas évident de pouvoir battre campagne pour les législatives à venir, les populations étant remontés comme des horloges contre eux. A trop vouloir, ils risquent d’avoir tout perdu.
On en est là. Aujourd’hui on marque une pause et demain on verra.
Mercredi 30 septembre 2015
La situation a connu des rebondissements depuis mon dernier message. Samedi 26 septembre, Diendére et le RSP avaient brusquement suspendu (selon le communiqué de l’armée nationale) la récupération de leur armement, pour disent-ils protester contre le décret de dissolution de leur unité. Ils avaient même pris en otage les éléments de l’armée chargés de l’opération de désarmement.
L’armée nationale, après avoir multiplié les communiqués de mise en demeure a finalement donné l’assaut hier mardi 29 septembre sur les irrédentistes en début d’après-midi (il faut dire qu’il y avait eu de nombreuses défections au sein du RSP, y compris leurs principaux chefs). L’avantage pour les habitants de Ouaga est la
localisation en périphérie du tout nouveau palais présidentiel rêvé et construit par Blaise Compaoré : les combats se sont déroulés en périphérie des zones
densément peuplées. La caserne du RSP a été prise en deux heures environ.
Gilbert Diendéré, général de son état, a abandonné sa troupe pour fuir le combat et se réfugier chez le nonce apostolique, la nonciature ne se trouvant pas très loin dans la zone du palais de Kossyam. Des négociations seraient en cours pour sa reddition aux autorités burkinabées qui promettent de communiquer le bilan de l’opération après la fin du ratissage en cours de la zone des combats.
L’ambiance qui règne a Ouaga et dans tout le pays est à présent d’un grand soulagement et le sentiment que l’ère de Blaise Compaoré et de son CDP est définitivement tournée cette fois-ci. Le Gouvernement a mis en place une commission d’enquête pour mettre à jour les tenants et aboutissants de cette tentative de coup d’Etat. Pour le moment, la grande majorité des Burkinabés ne boudent pas
leur plaisir d’être débarrassés de cette milice sans foi ni loi qu’était le RSP. Pour la
suite, tous les espoirs sont permis pour un Burkina nouveau.