Au terme d’une journée sanglante, jeudi 30 octobre 2014 l’armée a pris le pouvoir et décrété la dissolution du gouvernement de Blaise Compaoré. Assemblée nationale incendiée, télévision publique prise d’assaut, violences en province, appels à la démission du président : le Burkina Faso s’est enflammé.
Les manifestations ont été causées par la volonté de Campaoré (arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1987), de faire réviser pour la troisième fois la Loi fondamentale, qui fixe à deux le nombre maximal de mandats présidentiels.
Les troubles ont fait une trentaine de morts et plus de cent blessés, a indiqué l’opposition, sans préciser si le bilan était national ou s’il ne concernait que Ouagadougou.
Dans un communiqué lu par un officier, le chef d’état-major des armées, Nabéré Honoré Traoré, a annoncé la création d’un organe de transition chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l’objectif est un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai de douze mois.
Extrait du Monde.
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