« A une époque où la nature globale des grands défis exige l’adoption de grands consensus mondiaux [...] l’asymétrie la plus tenace entre pays du Nord et pays du Sud réside dans la capacité renouvelée des premiers à produire des lectures à portée universaliste qui promeuvent ou épargnent à la fois leurs intérêts et leur sensibilité. Loin d’effacer les déséquilibres Nord-Sud, les discours sur les grands enjeux mondiaux en constituent la dernière manifestation ».
« La pertinence du maintien d’une lecture Nord-Sud des enjeux mondiaux tient au fait qu’en dépit de la rhétorique sur les intérêts communs, la définition de ces enjeux, leur hiérarchisation et l’établissement de droits et de devoirs à respecter par les parties sont soumises à des rapports de pouvoir inégalitaires entre pays ».
François Polet, chargé d’étude au Centre Tricontinental et doctorant à l’ULG, à propos des discours sur « les grands enjeux mondiaux », très en vogue de nos jours.