On apprend que le gouvernement fédéral a désigné quatre des plus grosses banques d’affaires du monde pour procéder à la vente d’une première tranche d’environ 30 % de la banque Belfius. Ces banques d’affaires sont là pour leur capacité à vendre « l’opportunité Belfius » à des acheteurs potentiels : sociétés d’investissements, hedge funds et autres investisseurs internationaux à la recherche de rentabilité.
On est loin de l’ancrage local de la banque appuyé par le gouvernement il y a encore quelques mois. C’est que son intention est, depuis le début, restée la même : faire du rachat puis de la revente une simple opération financière – et c’est en ces termes qu’on essaie de nous imposer cette opération, et surtout sans que l’avis de la population ne soit demandé. La privatisation de la banque n’a en effet fait l’objet d’aucun débat alors que celle-ci aurait un impact énorme sur l’économie et la société belge.
La plateforme « Belfius est à nous » lance une pétition et appelle à la signer et la diffuser afin que Belfius soit maintenue dans le giron public et qu’elle devienne une véritable alternative aux banques dominantes. Cette pétition sera ensuite adressée aux parlementaires à qui il est demandé d’agir d’urgence.
Différents secteurs étaient en grève le 10 octobre 2017 pour dénoncer les politiques du gouvernement fédéral, notamment dans les services publics. Le 10 octobre était aussi le jour anniversaire des six ans du rachat de Dexia Banque Belgique (ancien Crédit Communal) par l’Etat belge.