Vendredi 15 janvier 2016, Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a été le théâtre d’une attaque qui a fait 29 morts et une trentaine de blessés.
Plusieurs terroristes – décrits par des témoins comme ressemblant « à des enfants » – ont mitraillé la terrasse d’un café-restaurant du centre-ville, avant de se retrancher avec des otages dans l’hôtel Splendid, fréquenté par de nombreux Occidentaux.
Les forces de sécurité locales, épaulées par des éléments des forces spéciales françaises stationnées dans la région, ont dû mener plusieurs assauts pour sécuriser la zone.
L’attentat a été revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Il aurait été mené par Al-Mourabitoune, le groupe de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, revenu il y a peu dans le giron d’AQMI.
Face à ce nouveau défi sécuritaire, les autorités burkinabés ont exhorté le peuple à la « détermination » et à la « résistance ».
En frappant le Burkina Faso, pays qui a connu en 2015 une tentative de putsch militaire et opère une fragile transition politique, AQMI porte un coup en dehors de sa zone d’action habituelle.
Des observateurs affirment que cet attentat révèle la « rivalité à mort » que se livrent AQMI et l’organisation Etat islamique. A cette surenchère, s’ajoutent en Afrique des facteurs aggravants – instabilité politique, criminalité et trafics en tous genres.
Extrait du Check-list du Monde