J’aime bien imaginer que les pères fondateurs d’ITECO espéraient qu’un jour on fêterait les cinquante ans de leur création. J’aime bien aussi savoir qu’il y a ainsi une filiation entre ceux qui ont créé ITECO et ceux qui à présent, un demi-siècle plus tard, célèbrent cette anniversaire. Les institutions ne sont rien sans les personnes mais il faut bien constater que les personnes passent mais les institutions, certaines institutions à tout le moins, restent.
Quand elles doivent rester, en tout cas, car les organisations d’aide au développement, une fois atteint l’objectif pour lesquels elles ont été créées, devraient logiquement disparaître. Néanmoins, l’objectif d’ITECO, former les personnes qui veulent se consacrer à l’action sociale et à la solidarité internationale, ne cesse de s’actualiser.
Si bien que nous fêtons, en ce décembre 2013, l’idée que des personnes qui nous ont précédés ont eu, en décembre 1963, de créer un centre de formation pour promouvoir et accompagner la formation de ceux et de celles qui voulaient contribuer au développement de l’Afrique et de ces « pays d’avenir », selon le terme utilisé alors.
Si bien aussi que si on compte le nombre de personnes qui sont passées par les formations d’ITECO depuis 1963, bon an, mal an, quelques centaines chaque année, j’aime bien l’idée qu’elles ne seraient pas loin de remplir le stade Roi Baudoin de Bruxelles (le bien nommé, puisqu’ITECO est né dans la foulée de l’appel du Roi Baudoin à la jeunesse « en faveur d’une action désintéressée au profit des pays en voie de développement ».
Plus modestement, nous espérons être nombreux ce 7 décembre 2013 à fêter les 50 d’ITECO à La Tricoterie, un espace associatif né récemment à Bruxelles, avec du théâtre, de la musique, des expositions et une table ronde sur le passé et surtout l’avenir de la coopération au développement. Ce jour-là ce numéro d’Antipodes sera distribué à tous les participants.
Ce numéro est composé d’un double volet. Dans une première partie, ITECO est raconté à travers des témoignages de personnes qui ont croisé le chemin de l’association. Et dans la deuxième partie, nous réunissons deux textes qui se penchent justement sur l’histoire du développement depuis la Renaissance ainsi que sur l’histoire de la colonisation belge de l’Afrique centrale.
Bonne lecture, encore une fois.