ITECO.be

A la Corniche, à Casablanca, entre la mosquée Hassan II et le Lycée Lyautey, la vie des gosses de riches se déroule au rythme des sorties en boîte et des courses de voitures. Ils ont l’âge de passer le bac, de partir étudier en France, d’être en pleine compétition sur le marché des amourettes. L’amour de Rita, l’arabe, et de Youri, le juif, finira mal, c’est bien pour cela que Marock nous le raconte, en partie à cause de l’intolérance religieuse qui gagne du terrain mais surtout de la tendance appuyée de ces garçons gâtés à trop pousser sur la pédale de la voiture de papa-maman.

Le film met la lumière uniquement sur les rapports à l’intérieur de la classe des jeunes (dans les deux sens du terme). A peine brossés, les rapports ambigus entre maîtres et servants s’averent néanmoins bien plus intéressants. Le résultat est un film un brin stéréotypé.

Et pourtant, comme le fait savoir Le Monde, c’est par ce film que le scandale est arrivé au Festival de Tanger en 2005. À cause d’une scène au cours de laquelle le garçon juif enlève son étoile de David pour la passer autour du cou de la jeune fille musulmane, ce qui a valu à sa réalisatrice Laïla Marrakchi des menaces et des insultes. Si bien que le film semble ne pas être à l’affiche au Maroc (information à vérifier).