Comment les grands médias traitent-ils la diversité ? Vous pouvez répéter la question ?, par Pat McMillan
Je souris, songeur, dubitatif, l’œil vif…qui s’estompe jusqu’au masque ! Une petite sipsavs (statistique intuitive personnelle sans aucune valeur scientifique) : 26,8% de la production analytico-audio-visuello-médiatique autour du thème de la diversité submerge 92,3% du public, non privé de sens (ces fameux cinq sens symboles de notre diversité animale, de notre « efficacité », de notre « croissance »), la vue étant exclue de cette statistique, car la confiance est aveugle.
Arrêtons d’être sérieux un instant, si vous le voulez bien. Ne serait-il pas amusant que ce traitement, cette vision du thème, aguiche aussi nos pensées, nos curiosités, nos rêveries et nos réflexions ? Comme un loisir, sans enjeux, sans réponses ni solutions à apporter. Un passe temps qui deviendrait hobby, une sorte de rêverie, passive, transmise de bouche à oreille, via le cerveau. Un espace utopique détaché du réel (le quotidien), et de la réalité (économique) pour peut être redécouvrir ce qui coule de source.
Je plaisante bien sur. Ma sipsavs n’est par définition pas sérieuse. Les statistiques diffusées dans les médias, par contre, le sont, car elles se veulent reflet et lien entre réel et réalité. Un bel outil de vérité. Pour preuve, nous ne déjeunons plus, nous ingurgitons chaque matin entre 7h30 et 8h15, 17,8% de notre besoin calorique quotidien nécessaire a notre survie.
Non, les grands diffuseurs ne nous inondent pas d’analyses, ni de réflexions sur la diversité au sens large et nominatif. Ils préfèrent échapper au thème en le déclinant (des déclinaisons, oui, comme en latin, allemand ou arabe) sans responsabilités. Faites votre choix, ou subissez ces transformations, ces partis pris, ces fameux angles de vue bien souvent inférieurs en degrés a la température moyenne de l’endroit de diffusion. Effet de style ou style à grand effet réactif, l’accusatif (accusateur ?), le datif (data in English ?) et le génitif (génétique, inné ?) prennent trop souvent le pas sur le nominatif, qui n’est que le sujet après tout. Et donc, diversité devient trop souvent « différence », « statistique » et « nature humaine ».
Le terme diversité et son traitement ne revêtent leur voile positif que dans l’artistique et ... l’artistique (cuisine incluse). Cette fameuse sympathique diversité culturelle présentée comme génialement agréable en spectacle scénique et beaucoup moins en tradition du voisinage. La culture diverse est présentée comme sympa. L’ individu beaucoup moins.
Non, les grands diffuseurs ne sont pas effrayés par la diversité, de vision, de point de vue. Ils ne l envisagent tout simplement pas. Ils n’en ont pas connaissance. Comment pourrait-on craindre ce que l’on ne connaît pas ou trop peu ?
Cet article ne peut que comporter une suite à paraître prochainement (en cours d’écriture) : Hymne a la réflexion (autre titre proposé : « Jetons nos télés, occultons nos cinq sens, titillons notre lobe frontal ». A déguster (avec modération) pendant l’heure de l’apéritif (une des dernières tranches horaires importantes de notre vie quotidienne pas encore trop squattée par les médias.)