Propos de Donna Mayer et Vincent Tiberj recueillis par Martine Benayoun et extraits du Cercle de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme
Vincent Tiberj, vous êtes chercheur au Centre Emile Durkheim, Sciences Po Bordeaux. Pouvez-vous présenter et expliquer dans un premier temps l’Indice longitudinal de tolérance, ILT, qui mesure les évolutions de l’opinion publique en matière de tolérance à la diversité sur la base de l’enquête annuelle sur le racisme menée pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme, CNCDH ?
Vincent Tiberj : L’Indice longitudinal de tolérance est un indicateur statistique qui permet de mesurer comment les Français évoluent dans le temps sur les questions de racisme et de tolérance. Comme il est construit à partir d’une soixantaine de questions posées régulièrement dans le baromètre de la CNCDH, il s’avère beaucoup plus fiable qu’une seule question de sondage. Il varie de 0 dans le cas où tous les répondants auraient donné une réponse intolérante à toutes les questions, à 100 dans le cas où tous les répondants auraient donné une réponse tolérante à toutes les questions. L’ILT existe sous plusieurs formes, selon qu’il mesure la tolérance en général ou à l’égard de groupes particuliers : les juifs, les noirs, les musulmans, les maghrébins et depuis 2015, les tziganes et les roms.
Quelles sont les grandes tendances de la tolérance en France ces quinze dernières années ?
Vincent Tiberj : Le premier constat est qu’il y a des évolutions. Trop souvent on reste sur l’idée que les préjugés sont fixés une fois pour toutes. L’indice nous montre au contraire qu’ils bougent, avec tantôt des moments de crispation très forts, tantôt des poussées de tolérance. Sur le long terme ces évolutions sont plutôt positives : les Français sont de moins en moins racistes, notamment pour deux raisons sociologiques. L’élévation du diplôme est un phénomène essentiel : n’oublions pas que près de 63,5% des citoyens nés dans les années 70 ont obtenu un baccalauréat (contre à peine un tiers des baby-boomers). Et l’école, c’est l’éducation à la complexité du monde, l’apprentissage des normes qui fondent le vivre ensemble et la capacité à mieux lutter contre les discours simplificateurs. Le deuxième phénomène est le renouvellement générationnel : parmi les Français qui ont voté en 2012 près d’un sur deux n’était pas en âge de voter en 1981 (et 20% n’étaient pas encore nés). Or ceux qui partent sont encore porteurs des préjugés de la société dans laquelle ils ont vécu (notamment le racisme biologique) et ils sont remplacés par des générations beaucoup plus tolérantes et ouvertes sur le monde.
Quels sont les facteurs défavorables à cet indice de tolérance ? Facteurs économique, politique (effet « thermostatique »), médiatique ? Ces facteurs ont-ils un impact dans l’opinion publique ?
Vincent Tiberj : Différents types de phénomènes influencent le niveau d’ouverture du public français, car les positions des individus face aux autres sont sensibles à la conjoncture, à des événements marquants jouant le rôle de déclencheur. Stanley Feldman et Karen Stenner ont étudié les conditions qui activent des prédispositions autoritaires et racistes. C’est ce qui s’est passé en 2005 avec la crise des banlieues par exemple. Paul Kellstedt suggère l’ambivalence des attitudes à l’égard des autres. Le même individu peut présenter simultanément des dispositions à la tolérance et aux préjugés, la prévalence des unes sur les autres dépendant fortement de l’environnement, des informations reçues, d’évènements récents qui l’ont marqué. Ces oscillations de court terme, renvoient à la théorie « thermostatique » de l’opinion. Aux Etats-Unis il a été constaté que la demande d’intervention de l’Etat augmente ou diminue dans le sens inverse des politiques publiques menées par l’exécutif.
En matière d’ouverture à l’immigration, cette interprétation explique certaines des variations de l’indice, notamment pendant la période 1996-2001 ou la période 2002-2008. A partir de la mi-96 avec les occupations et les expulsions des Eglises St-Ambroise et St- Bernard, les sans-papiers entrent sur la scène politique. Il s’ensuivra le vote de la loi Debré le 24 avril 1997 et les pétitions et manifestations qui s’y opposent. Clairement ces évènements et la politique migratoire du gouvernement Juppé ont marqué l’opinion avec la montée du soutien aux immigrés que l’on constate dans l’indice. De la même façon le « retour en arrière » correspond à une réaction face aux régularisations du gouvernement Jospin. Enfin, notons que les six meilleurs scores d’ouverture sont tous comptabilisés sous un gouvernement de droite, lors d’une séquence politique ou la gestion sécuritaire de l’immigration, les expulsions et les mouvements qui s’y opposent animent les débats sur la diversité et l’immigration.
On constate aussi des mouvements de l’indice qui ne peuvent s’expliquer uniquement par la couleur politique du gouvernement. Ainsi 1998 reste un moment stable d’ouverture, expliqué sans doute en partie par la Coupe du monde et la victoire de la France « Black- Blanc-Beur ». Quant au creux de 2005, le seul moment de baisse de l’indice dans les dix ans où la droite a été au pouvoir, il correspond aux émeutes de banlieue de la même année. Depuis 2009, on observe un retour en arrière de l’indice particulièrement spectaculaire -9.5 points en trois ans. Traduit à l’échelle de la population, près d’un électeur sur dix serait passé de la tolérance à l’intolérance. La conjonction de plusieurs phénomènes explique ce retour de racisme. Il y a bien sûr la crise économique. L’aggravation de la crise, notamment à travers les fermetures d’usines et la montée du chômage (passé de 7.5% début 2008 à 10.3% fin 2012), les craintes autour des dettes souveraines des Etats européens, les coupes budgétaires et les augmentations d’impôts s’accumulent de telle sorte que désormais les immigrés peuvent être pris comme des boucs-émissaires. Mais au-delà du contexte économique, il faut aussi prendre en compte une explication politique.
Le statut de l’islam a changé dans la galaxie des préjugés. De périphérique au début des années nonante, il est devenu l’une de ses composantes principales dans les années 2000. En cela se reflètent dans l’opinion les changements de cadres discursifs qui ont aussi marqués les débats sur l’immigration et la diversité d’aujourd’hui, autour des thèmes du communautarisme musulman et de l’incompatibilité entre cette religion et les valeurs républicaines par exemple. Surtout, après 2009, alors que les opinions positives à l’égard des juifs et des noirs restent stables ou orientées à la hausse, il n’en va plus de même pour les musulmans et les maghrébins. L’indice baisse de 8.5 points pour les premiers et de neuf points pour les seconds.
Ce n’est pas l’ensemble des minorités qui pâtissent du retour des préjugés en France mais bien celles qui sont devenues les « meilleurs suspects » dans certains des discours et débats politiques. Rappelons ainsi les débats autour de la viande hallal, des petits pains au chocolat ou des prières de rue. D’ailleurs l’impact de la politisation de ces questions est particulièrement frappant quand on regarde évoluer l’indice longitudinal cette fois en fonction de la position politique des individus. C’est à droite que la baisse de la tolérance est de loin la plus marquée.
Les attitudes à l’égard des musulmans ont pris une importance particulière dans les années 2000 avec les débats sur le voile, les prières de rue et la viande hallal dans les cantines. Des questions qui interrogent la relation à l’islam. Assiste-t-on pour autant à une montée d’un racisme antimusulman ? Est-ce l’islam qui est visé ou les musulmans qui pratiquent cette religion qui sont stigmatisés ? Est-il possible d’en débattre ? Et comment ?
Vincent Tiberj : D’abord, il faut se souvenir que « la diversité » est diverse ! Et donc qu’on aurait pu voir émerger des nouveaux préjugés sous bien d’autres formes. Pourtant c’est bien l’islam qui domine dans les débats et les préoccupations. L’islam est devenu depuis longtemps la deuxième religion en France mais elle reste loin derrière la première : dans TeO (Enquête trajectoires et origines), 8% de la population résidant en France âgée de 18 à 50 ans se déclarent musulmans, contre 43% qui se disent catholiques.
Pourquoi cette importance de l’islam dans l’opinion ? Le 11 septembre 2001 et les attentats de Madrid et Londres ont contribué mais ne sont pas suffisants. La France a été touchée en 1995 par une vague d’attentats islamistes sans pour autant que la lecture religieuse prenne autant d’influence que dans la décennie qui suivra. La « sécuritarisation » de l’enjeu immigration [1]n’est pas le déclencheur du « prisme musulman » mais elle a contribué à le légitimer. Les ingrédients de cette crispation étaient en germe dès les années nonante mais il faut le chercher du côté des élites politiques européennes qui se sont progressivement tournées vers une nouvelle forme d’assimilationnisme. C’est ainsi que Rogers Brubaker [2]note à partir de trois cas empiriques, dont la France, un retour de l’assimilation. Pour lui par exemple, on est passé dans l’Hexagone d’une rhétorique du « droit à la différence » à un « droit à la ressemblance », porté notamment par le néo-républicanisme d’intellectuels comme Alain Finkielkraut ou Pierre-André Taguieff, comme le montre très bien Emile Chabal dans son ouvrage, A divided republic [3] Autrement dit on assiste à une montée de l’exigence de « similarité » de la part des sociétés d’accueil qui précède bien la guerre contre le terrorisme. Aux origines du prisme musulman on trouve une manière de penser l’intégration désormais en termes de valeurs. Or, dès lors que les valeurs ont pris une importance accrue dans le jugement, l’islam est devenu suspect par son caractère réputé conservateur, notamment en matière de mœurs et de conduites sexuelles. L’islam a ainsi induit des mouvements de reconfiguration politique majeurs dans la société française, particulièrement autour de la laïcité, devenue une valeur transpartisane, Front national inclus.
Une affiche de Jean-Marie Le Pen en 2007 représente bien cette reconfiguration des valeurs. Y figurent une Française d’origine immigrée et le slogan « nationalité, assimilation, ascenseur social, laïcité, ils ont tout cassé ». Plusieurs questions se posent quand il s’agit de la relation des individus à l’islam et aux musulmans. Ces opinions sont-elles des préjugés comme les autres ? Sont-elles des préjugés ? La réponse est particulièrement complexe : d’aucuns peuvent s’opposer à certaines pratiques musulmanes qu’ils considèrent comme attentatoires aux valeurs d’égalité ou de liberté sans s’opposer aux pratiquants de l’islam par exemple. Assiste-t-on à une montée de l’islamophobie ou d’un racisme anti-musulman ? [4] Est-ce la religion qui est visée, sans que le soient ceux qui la pratiquent ? Ou bien les hommes et les femmes qui croient en cette religion (ou sont vus ainsi par la société française) sont-ils également stigmatisés ? Quelle que soit la question, les musulmans et l’islam sont systématiquement moins bien considérés que la religion et la communauté juives. Quand on demande si les Français juifs ou les Français musulmans sont des Français comme les autres, la proportion de personnes interrogées qui dénient aux Français musulmans leur citoyenneté est toujours supérieure à celle observée pour les Français juifs avec des écarts de l’ordre de 20 points en 2005 juste après la crise des banlieues et de nouveau en 2013, par exemple. Les tensions autour de l’islam ne sont pas les répliques ou les reliquats de l’ordre colonial tel qu’il existait en Algérie, en Tunisie et au Maroc. On constate ainsi une pénalisation significative des musulmans par rapport aux maghrébins quand on analyse la perception de ces deux groupes, supérieure systématiquement de 10 points depuis 2009. Autrement dit, les attitudes à l’égard des musulmans ne sont pas la simple traduction des préjugés à l’égard des maghrébins.
Par ailleurs derrière le ressentiment contre les musulmans ou l’islam on retrouve les logiques classiques de rejet de l’autre et de l’antisémitisme. Ainsi les 10% des Français les plus racistes sont 83% à considérer que les musulmans français ne sont pas des français comme les autre et 85% ont une image négative de l’islam (contre 40% quand il s’agit de la religion juive par exemple).
Nonna Mayer, vous êtes chercheuse au Centre d’études européennes, Sciences Po Paris. Comment se manifestent les phénomènes racistes en France, l’antisémitisme et l’islamophobie ? Ce dernier terme a été adopté par la CNCDH mais reste controversé...
Nonna Mayer : Par antisémitisme j’entends les préjugés envers les juifs ; par islamophobie les préjugés envers les musulmans, notion donc plus restrictive que la première puisqu’elle renvoie à la seule identité religieuse. Dans les deux cas il faut distinguer les paroles des actes, les opinions des comportements. Ils n’obéissent ni à la même logique ni à la même temporalité. En termes d’opinion, le baromètre de la CNCDH montre que l’antisémitisme est beaucoup moins répandu que le rejet des musulmans. Si l’on s’appuie sur les questions habituellement posées pour définir le degré d’acceptation de l’autre en France aujourd’hui, la minorité juive est de loin la mieux intégrée, la minorité musulmane la plus rejetée (mis à part les roms et les gens du voyage). Fin 2014, 85% des personnes interrogées considèrent que les Français juifs sont « des Français comme les autres » (contre 66% pour les Français musulmans), seuls 28% estiment que les juifs forment « un groupe à part » dans la société (contre 48% pour les musulmans), et 25% ont une image négative de la religion juive (contre 45% pour la religion musulmane). Mais on note le maintien à un niveau élevé de stéréotypes anciens attribuant aux juifs : un pouvoir excessif (plus d’un tiers de l’échantillon) et un rapport particulier à l’argent (plus de 60%).
En revanche quand on passe aux actes (atteintes aux biens et aux personnes) et aux menaces (actes d’intimidation, tracts, graffitis) recensés par la police et la gendarmerie, c’est l’antisémitisme qui connait la hausse la plus forte depuis le début de la seconde intifada, en 2000. Et il a atteint ces dernières années un degré de violence sans précédent, de l’enlèvement et du meurtre d‘Ilan Halimi en 2006 à l’affaire Mérah (mars 2012), des débordements qui ont suivi la manifestation Jour de colère (janvier 2014) aux manifestations pro-palestiniennes de l’été de la même année et à l’attentat contre l’hyper casher de Vincennes, en janvier 2015. Plus de la moitié du total des actes et menaces racistes (islamophobes compris) recensés en 2014 sont de nature antisémite (851 sur 1662, chiffre en hausse de 101% par rapport à l’année 2013), alors que la taille de la communauté juive est très inférieure à celle de la communauté musulmane. Et si les actes et menaces islamophobes, recensés à part depuis 2011 progressent fortement en 2015 (274 pour les six premiers mois de 2015, soit une hausse de 280% par rapport à 2014), ils restent deux fois moins nombreux que ceux qui touchent les juifs durant la même période (508). Il faut se demander pourquoi le passage à l’acte antisémite est plus fréquent et plus violent, tout en distinguant parmi ces actes ceux qui relèvent du terrorisme (affaire Mérah, attentat contre l’hyper casher de Vincennes), ceux qui relèvent de la grande délinquance (rapt et meurtre d’Ilan Halimi, agression de Créteil) et ceux qui relèvent de l’antisémitisme ordinaire, au point de contact entre populations de cultures et de religions différentes.
L’antisémitisme reste un phénomène récurrent, fluctuant et aux formes d’expression politiques diverses. L’actualité immédiate n’impose-t-elle pas un renouvellement du regard et de l’analyse ? Quelles sont les clés de lecture ?
Nonna Mayer : L’antisémitisme a une longue histoire, il se renouvelle en permanence. Il y a eu un antijudaïsme chrétien, à base religieuse, diabolisant « le peuple déicide » ; un antisémitisme racialiste, décrétant sur une base pseudoscientifique l’infériorité de la race juive, qui culmine avec la « solution finale » des nazis ; un antisémitisme de gauche, porté par le mouvement ouvrier assimilant les juifs au capitalisme et à la haute banque et son symétrique à droite, dénonçant le « complot judéo bolcheviste ».
Après la seconde guerre mondiale, il y a l’antisémitisme négationniste, contestant l’existence même des chambres à gaz, ou accusant les juifs d’instrumentaliser la shoah. Tandis que la création d’Israël et l’occupation des territoires nourrirait un « nouvel antisémitisme » ou « nouvelle judéophobie » (Taguieff, 2002 et 2015), diabolisant l’Etat juif et le sionisme au nom de l’antiracisme et des droits de l’homme, propagé à la fois par des réseaux islamistes radicaux et l’extrême gauche. Mais ce nouvel antisémitisme n’a pas fait disparaitre les formes plus anciennes. Ce sont les vieux stéréotypes liés au pouvoir, à l’argent et dans une moindre mesure au communautarisme, qui structurent les opinions antisémites, non la critique d’Israël et du sionisme. Et « l’anti israélisme » tout comme l’antisémitisme restent beaucoup plus fréquents à droite et à l’extrême droite qu’à gauche. En revanche les actes et menaces antisémites sont clairement liés au conflit israélo palestinien, avec des pics à chaque intervention militaire dans les territoires, de l’opération Rempart (2002) à Bordure protectrice (2014).
Quelle est aujourd’hui, la perception de l’antisémitisme en France au sein de la population ?
Nonna Mayer : Le Baromètre de la CNCDH pose une question ouverte sur les principales victimes du racisme en France. En 2014 comme dans les enquêtes précédentes ce sont les nord africains et les musulmans qui arrivent en tête des citations (47%), bien avant les juifs (9,7%). C’est ce que montrait également l’enquête qualitative sur la perception du racisme effectuée en 2013 pour la CNCDH par l’institut CSA. Les personnes interrogées pensent d’abord aux noirs, aux arabes et aux roms. L’antisémitisme ne leur vient pas spontanément à l’esprit, il reste associé au passé, à la seconde guerre mondiale et à la shoah.
Une autre question du baromètre interroge sur les principales craintes pour la société française : moins de 1% mentionnent l’antisémitisme, même après les attentats de janvier 2015 (0,8% en décembre 2014, 0,9% en février 2015). En revanche toujours en février 2015 une nette majorité estime qu’une lutte vigoureuse contre l’antisémitisme est nécessaire, soit une proportion plus élevée que pour l’approbation d’une lutte vigoureuse contre les préjugée envers les musulmans (respectivement 66 et 55%).
Qui sont les acteurs de l’antisémitisme contemporain ? Quelles sont les caractéristiques de l’antisémitisme ? Qui cadre, qui diffuse ?
Nonna Mayer : Il y a des groupuscules d’extrême droite, négationnistes, catholiques intégristes, ou identitaires, ceux qu’on entendait à la manifestation du 26 janvier 2014 crier comme dans les années trente « la France aux Français » ou « Juif Juif Juif, la France n’est pas ta France ». Il y a la mouvance d’Alain Soral et de Dieudonné qui diffuse via les sites Egalité et réconciliation et la Dieudosphère un antisionisme radical mâtiné de négationnisme et de théories complotistes, sous couvert d’une critique du « système » et des élites. Et il y a les réseaux islamistes radicaux et djihadistes (Al Qaida, Etat islamique), très actifs sur le net, appelant à la guerre sainte contre les juifs, le sionisme et les croisés.
[1] Ariane Chebel d’Appollonia, Frontiers of fear : Immigration and security in Europe and the United States, Cornell University Press, forthcoming 2011
[2] Rogers Brubaker, The return of assimilation ? Changing perspectives on immigration and its sequels in France, Germany and the United States, Ethnic and Racial Studies 24 [4] (July 2001) : 531-548
[3] Cambridge university press, 2015.
[4] Voir notamment Houda Asal, Islamophobie : la fabrique d’un nouveau concept, Sociologie, n°1, 2014, (Vol. 5), p. 13-29.