Depuis l’irruption du mouvement altermondialiste —qui peut être défini comme l’alliance des syndicats, mouvements sociaux, ONG et forces politiques qui contestent la direction antisociale et antienvironnementale prise par la mondialisation de l’économie—, la manière d’envisager la solidarité internationale n’est plus tout à fait la même. Interpeller les responsables de la misère indécente de la majorité de la population mondiale et de la dégradation de l’environnement —à défaut de pouvoir les neutraliser— est devenu pour un nombre croissant d’acteurs sociaux au moins aussi urgent qu’appeler à se porter au secours des démunis de la planète.
L’envoi de coopérants dans le tiers monde pour appuyer des initiatives locales de développement est une des voies traditionnelles d’action de la coopération publique et privée des pays du Nord en faveur du développement des sociétés pauvres. Il est vrai que le renforcement des acteurs du développement du Sud ainsi qu’une évaluation des coûts et des bénéfices de l’envoi de coopérants font apparaître cette forme de coopération en perte de vitesse par rapport à d’autres voies d’action, plus en phase avec les réalités contemporaines, comme le financement direct des acteurs du Sud et l’éducation au développement.
Les formations d’ITECO, dont Antipodes est un outil de préparation et de prolongement, proposent une double interrogation —Ici ou ailleurs, que faire ?— à tous ces acteurs, altermondialistes, candidats coopérants et simples citoyens volontaires qui cherchent à comprendre pourquoi le monde est si saturé d’injustice et que peut-on faire pour la contrer.