La volonté de bien faire et le coup de pouce de 1 %

Mise en ligne: 5 octobre 2015

L’évaluation finira par devenir un des maîtres mots pour les acteurs de l’éducation au développement. A la volonté de bien faire est venu s’ajouter un petit coup de pouce du pouvoir subsidiant. L’ arrêté royal de 1997, qui est venu modifier en profondeur le cadre légal de la solidarité internationale, prévoit en effet qu’ « une ONG agréée ou un groupement d’ONG doit consacrer en moyenne au moins 1 % du subside à des évaluations internes, menées par des experts indépendants ».

Cinq ans plus tard, et alors qu’on approche de la fin d’une première période des plans d’action quinquennaux des ONG, certaines ONG ont déjà essayé de transformer cette contrainte en possibilité d’amélioration de leurs actions. Quatre d’entre elles, Frères des hommes, Autre terre, Quinoa et Entraide et fraternité, font part de leur expérience dans ces pages. D’autres ONG ne l’ont pas encore fait et certaines ne le feront peut-être pas. Les raisons de cela : une culture de l’évaluation insuffisante notamment mais aussi l’incertitude si pas la méfiance face à ces pratiques —« les résultats de ces évaluations doivent être joints au rapport annuel » ajoute l’arrêté en question— , sont évoquées et analysées tout au long de ces pages. Des experts, Thierry De Smedt, de l’UCL, et François-Marie Gérard, du BIEF, examinent aussi les difficultés que pose et les possibilités qu’ouvre une évaluation et proposent des modalités de mise en œuvre pour des évaluations profitables.

Cette édition d’Antipodes trouve un double prolongement dans le numéro de décembre 2001 des Echos du COTA qui est consacré à l’évaluation de projets de coopération au développement. Mais aussi dans le prochain numéro d’Antipodes, prévu pour mars 2002, qui sera consacré aux méthodologies d’évaluation en éducation au développement. Des propositions en la matière y seront présentées, dont celle d’ITECO, ainsi que des ouvertures vers d’autres expériences notamment à échelle européenne. Tout comme ITECO, le COTA fait partie du consortium IDEeS, dont la vocation est de proposer des services tels que l’évaluation et l’accompagnement pédagogique d’actions d’éducation aux acteurs de la solidarité internationale.