Femmes migrantes, femmes pauvres, pour les femmes les exclusions se supperposent et s’imbriquent les unes aux autres, par Hélène Ryckmans
L’exclusion touche particulièrement les femmes, partout dans le monde. Une simple recherche sur le moteur de recherche internet Google mentionne 2 140 000 entrées associant femmes et exclusion ! (pour « seulement » 1 740 000 entrées sur hommes exclusion).
Quel que soit le contexte, et sans vouloir généraliser les mécanismes et les conséquences de l’exclusion dont les femmes font l’objet, il est un fait que les femmes sont exclues parce qu’elles sont femmes. C’est ce que Bisilliat et d’autres auteurs appellent l’exclusion « ontologique » [1]. Ce concept nous invite à penser comment ces exclusions font plus que se superposer mais en réalité s’imbriquent les unes aux autres.
L’exclusion se marque notamment par la non représentation équivalente à leur poids (les femmes sont 51 % de la population mondiale), l’absence de parité ou d’équilibre entre femmes et hommes dans certains secteurs de la vie sociale, et par leur insertion ou leur présence dans des secteurs non valorisés.
La place des femmes dans les instances ‘formelles » de décision politique comme le parlement, pour lequel on dispose de statistiques publiées, est toujours très faible, et moindre que les hommes. Les postes de décision politique sont surtout occupés par des hommes.
Les femmes élues dans tous les pays ne représentent que 16 % des parlementaires [2].
Il est intéressant de remarquer la non-reconnaissance de l’insertion dans la gouvernance locale. Les formes de responsabilités locales dans les associations, les groupements ne sont guère valorisées, bien que l’accent mis récemment sur la décentralisation et la bonne gouvernance favorise le rôle des représentants proches de la base [3].
Les femmes sont, à l’échelle mondiale, largement exclues de la prise de décision. Malgré les principes de droits universels reconnus dans la Déclaration universelle des droits humains [4] , il a fallu des années pour que le droit d’être élues [5] et de voter soit reconnu aux femmes au même titre qu’aux hommes. Bon nombre d’historiens et de politologues ont analysé et mis en évidence la prétendue universalité des droits humains. Le principe d’égalité défini à la Révolution française, qui a si longtemps régné et qui servit de base à la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, repose en réalité sur la reconnaissance des droits pour « l’homme français ».
Historiquement, le combat que les femmes ont mené dans les pays occidentaux, et qu’elles mènent toujours dans certains pays, s’est cristallisé autour du droit de vote. C’est autour de ce droit que le mouvement des suffragettes a pris naissance pour ensuite prolonger son combat dans d’autres domaines de la vie publique, comme le droit de suivre l’école ou l’université et le droit de pratiquer un métier après des études.
L’exclusion des femmes du marché du travail s’opère de manière plus subtile qu’il y a 30 ans. Malgré les conventions internationales ratifiées (« à travail égal, salaire égal ») et les textes légaux antidiscriminatoires votés, l’exclusion des femmes continue de se manifester par la spécialisation dans certaines filières et dans certains secteurs d’emploi.
Le choix d’options d’études par les jeunes filles, canalisé par les formes de socialisation et de stimulation scolaire joue un rôle évident. Les barrières à l’emploi sont renforcées par les faibles opportunités pour les travailleurs peu qualifiés : emplois précaires, à temps partiel, ou à horaires coupés (comme dans le nettoyage industriel, la grande distribution...). Cette ségrégation horizontale entre professions, qui touche surtout les moins biens formés sur le marché de l’emploi, correspond à une spécialisation des tâches souvent conforme à la distribution traditionnelle des rôles entre femmes et hommes : travail extérieur et travail de force pour les hommes, travaux ménagers et travail dans l’économie de soins pour les femmes.
A cette ségrégation horizontale, s’ajoute également une ségrégation verticale. Le fameux « plafond de verre » qui limite le nombre de femmes assurant des postes à responsabilité dans les entreprises ou les administrations. Le « plafond de verre » fait référence à ce plafonnement que rien ne vient « théoriquement » expliquer. Ce ne sont pas des barrières formelles, mais un ensemble d’attitudes et de fonctionnement des sphères du pouvoir qui limite « de fait » l’accession des femmes aux postes de direction. Il y a par exemple le fait qu’un travailleur à temps partiel ne peut postuler pour un poste de direction ; ou que les moments, les modalités et les formes de la prise de décision soient incompatibles avec d’autres engagements assumés de manière « naturelle » par les femmes [6]. La répartition traditionnelle des rôles entre femmes et hommes dans la sphère familiale et la difficile conciliation entre famille et travail que les femmes assument prioritairement expliquent souvent leur difficulté à postuler et à être retenues pour des postes de responsabilités.
Suite à l’infériorité juridique, aux modèles des échanges matrimoniaux (dot, mariages arrangés, héritage pour les enfants mâles), dans bon nombre de sociétés, les femmes sont exclues de l’accès aux ressources productives et dépossédées des richesses générées par leur propre travail.
« Les femmes possèdent moins de 1 % des richesses de la planète ; elles fournissent 70 % des heures travaillées et ne reçoivent que 10% des revenus ». Ce chiffre souvent cité n’évolue guère.
Mais les ressources importantes ne sont pas toutes matérielles. Il y a des ressources immatérielles comme le temps, la confiance en soi, la formation. Or, les femmes sont largement exclues de la formation. Un des mécanismes puissants de l’inégalité de genre est l’inégalité dans l’accès à l’éducation. On le sait : les 2/3 des enfants qui ne vont pas à l’école sont des filles, et 2/3 des 900 millions d’analphabètes sont des femmes. Les mécanismes de l’exclusion des filles ont souvent été décrits : recours au travail des fillettes par leur mère surchargée, meilleur coût d’opportunité ou « investissement » consenti pour scolariser un garçon, attente d’un retour plus important de sa part, craintes et risques parfois réels pour la sécurité de la fille pour se rendre à l’école...
C’est pour cette raison que les campagnes pour l’égalité entre les sexes insistent sur le rôle de l’éducation, notamment à travers l’école, dans la promotion des droits des femmes. La formation permet en effet une plus grande implication des femmes dans la vie sociale. « Mais les débats et les stratégies qui se développent autour de la démocratisation du savoir et de l’accès des filles à l’instruction dissimulent un des derniers enjeux de pouvoir qu’est le contrôle de la science et de la technologie.(...) La gamme de savoirs et d’expériences accumulées par les femmes est ainsi exclue du patrimoine scientifique humain. Ainsi, le savoir des femmes est dévalorisé, jamais reconnu, ce qui les réduit au rôle de récepteurs passifs, voire de malheureuses victimes » [7].
Les femmes sont exclues des bénéfices des activités productives auxquelles elles contribuent pourtant. Les revenus de leur travail agricole ou commercial échappent aux femmes parce que c’est l’homme qui est visible et reconnu comme producteur, propriétaire de la terre ou de l’exploitation agricole. La gestion de l’argent au sein du ménage ne fonctionne pas sous le modèle théorique du « dictateur bienveillant » (l’homme), qui redistribuerait la richesse et les revenus du travail de tous entre tous. Depuis longtemps, anthropologues et économistes ont mis en lumière les relations de pouvoir inégales et l’injustice prévalant dans la répartition et la redistribution des biens, et éclairé les stratégies individuelles poursuivies par chacun au sein d’un ménage, qui n’est pas une entité homogène. Plus récentes sont les analyses des stratégies différentielles des femmes et des hommes dans la gestion des ressources.
Les chiffres sont connus : 1,3 milliard de personnes vivent sous le seuil de pauvreté absolu (moins de un dollar par jour) dont 70 % sont des femmes. Le nombre de femmes vivant sous le seuil de pauvreté a crû de 50% au cours des trente dernières années, contre 30% pour les hommes !
Dans le Sud, par manque de ressources en propre, les femmes n’ont pas toujours accès aux services sociaux, de plus en plus souvent payants. Ainsi, par exemple, soumise par tradition, une femme burundaise attendra, au péril de sa vie, l’accord et l’argent de son mari pour consulter un médecin au poste de santé. La dépendance juridique ou la mise en minorité vient se surajouter à l’absence de ressources financières en propre. Bien sûr, les situations peuvent être très diversifiées et certaines femmes disposent de revenus parfois importants qu’elles gèrent à leur guise.
En Belgique, les écarts salariaux entre femmes et hommes sont de 23 %. Comment expliquer ce mécanisme, alors que le travail presté est le même ? c’est parce que la définition de la fonction assumée et la valorisation salariale sont moins bien négociées par les femmes au moment de l’entretien d’embauche.
Le lien entre exclusion économique (à partir de l’exclusion du marché du travail) et pauvreté est parfois direct. Mais dans beaucoup de sociétés, est « pauvre » surtout celle ou celui qui est seul, qui n’appartient pas à des réseaux. C’est cette crainte de l’exclusion sociale qui explique le fait que les femmes investissent énormément pour des dépenses cérémonielles( baptêmes, mariages , décès). Celles-ci sont souvent jugées irrationnelles car improductives mais ont tout leur sens dans l’inclusion sociale.
L’exclusion sociale des femmes est également bâtie sur les inégalités juridiques et la « minorisation » et l’infantilisation : les femmes sont considérées comme des éternelles mineures et des dépendantes, et seul le droit moderne consacre les principes d’autonomie.
Les femmes sont invisibles à cause de leur confinement dans les espaces privés, l’espace domestique. Et les femmes migrantes sont souvent doublement exclues : hors de leur culture d’origine, absentes ou invisibles dans les espaces sociaux d’accueil...
D’autres exclusions existent, et le port de lunettes « genre » nous permet de les voir et de les analyser : ainsi par exemple, les violences dont les femmes font l’objet, la fracture numérique...
La base historique des mécanismes qui installent les exclusions de genre est le pouvoir patriarcal, celui des hommes (âgés) sur les femmes. S’y ajoute la dévalorisation de la contribution des femmes qu’entraîne la survalorisation de la vision économique, matérialiste des échanges sociaux et des biens produits. C’est aussi une conception naturaliste des femmes : il serait dans la « nature » de la femme de s’occuper du foyer, fonction non valorisée et excluant les femmes des espaces publics et du pouvoir.
Le modèle de développement colonial puis libéral confine les femmes dans l’invisibilité : invisibilité statistique, économique et sociale...
Avec la décennie des femmes entre 1975 et 1985, les Nations unies ont pris (et fait prendre) conscience de l’absence de données différenciées par sexe dans toute une série de domaines. La situation des filles et des femmes, leurs vécus spécifiques ne sont pas mis en lumière. Quantité négligeable ? Aveuglement sexiste ? On le sait, les statistiques ont été produites par des hommes et pour des hommes, et les vécus différenciés des femmes n’étaient pas des objets de recherche ou de politiques pertinents. Car la tentation de l’universalisme est forte : on voit poindre l’argumentaire selon lequel les politiques sociales ou de développement doivent être utiles et bonnes pour tous, que les « populations » sont un tout homogène non différencié, auquel la croissance apportera le bien être, de manière directe ou par « percolation » (cette fameuse théorie du trickle down chère aux économistes des années septante). Il y a ici la difficulté pour les politiques de penser la différence et la spécificité, les ancrages sociaux ou territoriaux, les différences de genre.
C’est ainsi que l’invisibilité des femmes était à la fois cause et conséquence de la non prise en compte de leurs besoins par les politiques ou programmes de développement, dans une spirale autoentretenue.
Alors, la re-découverte des femmes, leur sortie de l’invisibilité ? Comment a-t-elle eu lieu ?
En partie : à cause des échecs des politiques de développement, incapables d’assurer la croissance. Pour éviter la remise en cause du modèle de développement économique libéral et de sa logique de la croissance, il a d’abord été nécessaire d’inclure les laissés pour compte, les groupes non encore intégrés à cette logique. Les Institutions financières internationales ont ainsi pris conscience que les femmes représentaient un potentiel, une ressource humaine sous utilisée parce que sous informée, sous formée. Une logique d’instrumentalisation des femmes s’est alors développée, qui continue encore dans pas mal de politique notamment dans les programmes de lutte contre la pauvreté.
En partie ausssi, par la réaction de ce groupe dominé, exclu, lui-même, par la dénonciation et la constitution du mouvement féministe comme acteur social.
Si les femmes sont exclues de la chose publique, cela implique que leurs besoins spécifiques et leurs apports pour la société ne sont pas pris en considération dans les politiques sociales ou les politiques de développement, qui ont donc tendance à produire davantage d’exclusion. Il y a également une violence symbolique et pratique et un déni des droits fondamentaux.
Si les besoins spécifiques des femmes ne sont pas pris en compte, il faut une lecture de genre de la société pour les mettre en évidence, et éviter l’homogénéisation... Cette lecture genre est portée par le mouvement féministe depuis longtemps ; les femmes du Sud et du Nord dénoncent l’exploitation et l’exclusion dont elles sont l’objet.
Autant que les mécanismes d’exclusion, il est intéressant d’analyser, en creux, la manière dont les tentatives d’inclusion sont dirigées envers les femmes : les moments et les formes d’inclusion et exclusion sont révélateurs de la vision qu’ont les hommes sur les femmes et du poids des luttes sociales portées par ces dernières.
En matière de prise de décision, ce sont diverses lois dites de parité qui intègrent la pleine participation des femmes au pouvoir. Ces lois se concrétisent notamment par des lois de quotas qui ont fait couler beaucoup d’encre. Pour d’aucuns, les quotas représentent une mesure de discrimination positive inique par nature, ou un mécanisme induisant une représentation quantitative mais non qualitative des femmes, qui serait dès lors contre-productive pour les femmes elles-mêmes (les femmes nommées ou élues en fonction de quotas et non en raison de leurs qualités propres et de leurs compétences). Au-delà des polémiques, on tend à se mettre d’accord sur le fait qu’il s’agit de mécanismes transitoires, nécessaires pour modifier les mentalités et installer une masse critique irréversible de femmes. Le débat continue de savoir si l’exercice du pouvoir par des femmes va en modifier les règles du jeu et les formes de prise de décision.
Il n’est pas évident que la présence massive de femmes dans les instances du pouvoir (si tant est qu’elle se réalise !) va modifier intrinsèquement les décisions prises par les instances dirigeantes : au nom de quoi le Bureau de la Banque mondiale, composé majoritairement de femmes, serait-il moins libéral que les précédents ? On peut toutefois aisément imaginer que les décisions macroéconomiques seraient prises en fonction d’autres critères que ceux mis en avant par des hommes et que leur impact soit mesuré avec une meilleure cohérence sociale. Mais, ne nous trompons pas de lutte, celle-là n’en vaut sans doute pas la peine !
L’inclusion économique du modèle dominant a souvent fonctionné avec les femmes comme réservoirs de main d’œuvre, comme l’a montré leur place dans l’économie de guerre et leur « retour au foyer » promulgué par l’Etat en période de crise entre les deux guerres ou l’Etat providence durant les golden sixties. Il en est de même dans le Sud, dans le contexte de la mondialisation : les femmes sont inclues dans le secteur moderne des zones franches, les maquilas, tant que leur dextérité, leur docilité, et leur faible coût sont des arguments intéressants pour les investisseurs. Dès que cela n’est plus le cas, leur exclusion du marché du travail se reproduit.
L’inclusion économique alternative des femmes a été pensée par la mise en place des structures d’insertion professionnelle et de structures d’économie sociale. Or ces mécanismes ont aussi pour fonction de limiter les effets négatifs de l’exclusion. Beaucoup d’entreprises par le travail dans le Nord, ou d’initiatives locales de développement (dans le Sud) se sont interrogées avec raison sur leur fonction de sparadrap. Il en est de même avec les activités génératrices de revenus ou les caisses de micro-crédit dirigé vers les femmes. Elles ont suscité beaucoup de réflexions car elles ne remettent pas nécessairement en cause les mécanismes générateurs des exclusions. Les études et évaluations montrent cependant que bon nombre de ces activités ont eu des impacts positifs en terme d’empowerment des femmes, en faisant re-connaître leur dynamisme et assurant une réelle amélioration de leurs conditions de vie !
Les femmes ne veulent pas être considérées comme une minorité et être associées automatiquement aux autres groupes marginalisés : elles rappellent leur nombre, leur importance numérique et leur spécificité de femmes.
Les femmes se montrent : elles sortent de l’invisibilité [8] . Les femmes revendiquent : elles dénoncent les mécanismes d’exclusion dont elles font les frais et revendiquent au sein d’un mouvement féministe (local ou international). L’exemple le plus proche est celui de la marche mondiale des femmes, qui fonctionne sur le plan mondial et permet aux revendications locales de s’exprimer. Ainsi, en Belgique, la Coordination liégeoise de la Marche mondiale qui a repris plus de 30 associations s’est mise en place en 1999 et s’insère, avec ses spécificités, dans un mouvement plus vaste : la marche mondiale des femmes.
Les femmes agissent : elles mènent une pléthore de projets, et développent des actions de plaidoyer, tant au niveau local qu’international !
Depuis plusieurs années, le Monde selon les femmes accompagne des groupes de femmes migrantes dans leur parcours de citoyenneté active, et notamment pour faire reconnaître leur expérience et leur expertise dans le champ du développement et des politiques de coopération
Les femmes, qui se sont elles-mêmes nommées « femmes caméléons », à la fois d’ici et de là-bas, ont analysé leur parcours et rédigé diverses brochures de sensibilisation.
[1] « Pauvreté, exclusion et citoyenneté » in J. Bissiliat (ss. dir.), Femmes du Sud, chefs de famille, Karthala, Paris, 1996, p. 373-385..
En outre, les femmes vivent une exclusion multiple. Au fait d’être femme, s’ajoutent les exclusions sociales, économiques, politiques comme femme migrante, comme femme pauvre, ce que les mouvements féministes appellent l’« intersectionnalité » [[Voir à ce sujet le dernier numéro des Cahiers du genre (n°39 de 2005) dont l’éditorial présente la diversité des féminismes. « (...) Il s’agit en effet ici d’éclairer les enjeux théoriques et politiques de la pluralité et de la diversité constitutives des femmes en tant que groupe. Constitutives non pas tant au sens d’appartenances ou d’identités fixes (de couleur, de classe, de sexualité, d’origine culturelle ou religieuse, nationale, etc.) qu’il faudrait réconcilier, mais surtout au sens de la variété des configurations concrètes et historiquement spécifiques de la domination que produit sans cesse l’articulation de rapports sociaux de nature et d’origine diverses, comme au sens de la pluralité des subjectivités et des identités développées dans cette dynamique complexe » Et en même temps de penser l’action collective (...) Si le paradigme arithmétique de « double » ou « triple » oppression additionne celles-ci sans penser leur imbrication, le paradigme géométrique de l’intersection a pour sa part tendance à figer les relations de pouvoir et à sectoriser les mobilisations collectives.
[2] Le site de l’UIP donne un classement très récent (octobre 2005) des pays suivant leur nombre de femmes parlementaires. Les dix pays ayant le plus de femmes parlementaires sont Rwanda (45,3 %) Suède, Norvège, Finlande, Danemark, Pays-Bas, Cuba, Espagne, Costa Rica, Mozambique et Belgique (34,7 %).
[3] L’Idisa, Indice de développement et des inégalités entre les sexes en Afrique, élaboré par la CEA pour situer l’indice de l’amélioration de la condition féminine, intègre les apports des femmes dans la gouvernance locale et leur rôle dans le fonctionnement des associations de base.
[4] Le langage lui-même devrait intégrer ces droits que l’on continue à nommer « de l’Homme », au lieu de « humains », tout simplement.
[5] Parfois acquis en premier, comme en Belgique.
[6] Il suffit de voir comment les décisions sont prises en politique, dans le monde syndical, dans les entreprises...
[7] Codesria, thème de recherche en genre 2003.
[8] C’est ce que vise le projet RAAC Palabras que le Monde selon les femmes a initié il y a maintenant presque dix ans !