Utiliser les opinions différentes pour atteindre un objectif commun
Contexte
On le sait : une décision aura plus de chance d’être efficace si elle dispose d’une large adhésion. Même s’il n’est pas toujours possible de faire autrement, la prise de décision autocratique d’une minorité pour une question qui concerne la majorité a de plus en plus de mal à être acceptée. A l’inverse, quand la décision est prise à la majorité, de façon plus démocratique, ne risque-t-elle pas de « forcer la main » à une minorité ? Il serait aussi illusoire d’attendre, avant de prendre une décision, que tout le monde soit d’accord.
Objectif
La décision par consentement garantit l’équivalence de chaque membre de l’organisation dans le processus de décision. Le principe du consentement, c’est de ne prendre une décision qu’à condition qu’il y ait « zéro objection argumentée ».
Principe sous-jacent
Ce processus de décision ne recherche pas le consensus (ce sur quoi tout le monde est d’accord) mais le consentement (ce sur quoi personne n’a d’objection majeure). Il n’est pas indispensable d’être totalement d’accord avec la proposition pour donner son consentement. Il suffit que les objections argumentées soient levées. Le consentement n’est pas non plus un droit de veto, mais un droit d’objecter et d’argumenter son objection. Ainsi, chacun a un pouvoir d’influence équivalent sur la décision à prendre.
C’est en fait une façon très concrète d’utiliser les besoins et opinions différents pour atteindre un objectif commun. Ne négliger aucune opinion évite de faire grandir les différends qui, sinon, peuvent créer des frustrations et des situations conflictuelles ingérables.
Mise en œuvre
En voici les étapes :
Points de vigilance
Il n’est pas toujours aisé de se défaire de nos habitudes égotiques ! C’est pourquoi un facilitateur —neutre ou choisi par le groupe— qui garantit le respect par tous des étapes du processus, tant sur la forme que sur le fond, est parfois nécessaire.
Il faut aussi accepter de « perdre du temps maintenant pour en gagner plus tard » car l’expérience montre que ce dispositif demande du temps pour être mis en œuvre.
Sources :
Université du nous
Ecoressources