Plus de la moitié des ONG ont un site sur internet… C’est facile de les trouver, mais a-t-on envie d’y revenir ?, par Jean-Michel Swalens
Marguerite Freyens-Martin a été assistante dans le domaine des technologies de la formation à l’Université de Liège. Sa participation au sein de l’équipe multidisciplinaire de l’ONG Acda l’a amenée à s’intéresser aux sites internet des ONG et faire divers constats.
Premier constat : 54 % des ONG agréées ont un site sur internet. Parmi ceux-ci, 40 sites ont été visités selon une grille de visite standard, ce qui a permis d’établir une typologie des sites en cinq catégories :
Deuxième constat : les sites ont tendance à proposer les mêmes fonctionnalités dans leur page d’accueil : présentation de l’ONG et de ses objectifs, projets ou activités, contacts, news, agenda ou actualités, liens vers d’autres sites, suggestions d’aide, de participation ou de dons, documentation ou publications, services ou offres d’emploi. A cela s’ajoute de 1 à 14 fonctionnalités atypiques, ciblées sur les particularités de chaque ONG.
Quelques commentaires et suggestions de Marguerite Freyens-Martin à propos des sites visités :
En conclusion, beaucoup de diversité et d’originalité des sites dans leurs choix de couleurs, de métaphores ou d’ambiance. On retrouve une constante dans les fonctionnalités et services offerts. Que veut l’ONG ? Cela se retrouve dans les fonctionnalités et services proposés : se faire connaître, mettre à disposition ses ressources, obtenir de l’aide sous diverses formes, informer son public des actions ou projets en cours, les inviter à participer, recruter des membres ou des acteurs locaux ou sur place...
L’ouverture du réseau offre à ces ONG des possibilités de diffusion énormes. Encore faut-il que le visiteur ait envie de revenir sur le site. Les couleurs et les gadgets ne suffisent pas. Il est essentiel que la maintenance et la mise à jour soit assurée, que le chemin vers l’information soit court, que les outils d’aide à la navigation et à la capture d’information soient disponibles et les plus simples possibles et que le contact direct avec l’ONG soit proposé.
Ces quelques suggestions ne représentent pas des conseils exhaustifs. Mais, si 52 % des ONG se sont déjà lancés dans l’aventure multidisciplinaire que représente la conception et la réalisation d’un site, pourquoi pas d’autres ? Le choix des logiciels libres, les méthodes de travail —qui fait quoi, comment et à quel moment ?— ainsi que l’indispensable dialogue entre les experts du contenu et les informaticiens, mènent à de bons résultats.
Publié dans Antipodes n° 163, décembre 2003