La Belgique compte un million d’étrangers sur un total de presque onze millions d’habitants, soit 9,8 % de la population, par Silvia Lucchini
Dans les pays occidentaux, le concept d’interculturalité s’est développé dans les contextes marqués par une migration importante.
En Belgique, l’immigration organisée a commencé au lendemain de la deuxième guerre mondiale : des accords ont d’abord été liés avec l’Italie, en 1946, qui prévoyaient l’arrivée hebdomadaire d’hommes pour la mine en échange d’une certaine quantité de charbon, ensuite avec l’Espagne et le Portugal en 1956, avec la Grèce en 1957, enfin avec le Maroc et la Turquie en 1964. Le but de ces accords était de trouver une solution au manque de main-d’œuvre dans certains secteurs. On espérait également un accroissement démographique, en comptant sur le taux de fécondité plus élevé des populations immigrées. Si l’immigration s’est officiellement arrêtée en 1974, l’arrivée d’étrangers n’a pas cessé pour autant : le regroupement familial, qui a été depuis toujours autorisé par la Belgique, la reconnaissance du droit d’asile, les permis de travail octroyés pour des secteurs bien spécifiques, l’autorisation de séjour pour suivre des études, la perméabilité sélective des frontières prévue par le traité de Maastricht (1993) ont été, ces quarante dernières années, autant de portes ouvertes pour un certain nombre d’étrangers européens et non européens. Au fil des décennies, la composition en nationalités de la population étrangère s’est modifiée.
La rencontre interculturelle s’enrichit de nouveaux enjeux et défis. Afin de poser les bases de la réflexion sur les adaptations à apporter aux « outils interculturels », il convient de se demander d’où viennent ces nouveaux migrants et combien ils sont. Dans les pages qui suivent, nous retraçons l’évolution quantitative de la population de nationalité étrangère depuis 1970.
Nous comparons ici quatre années : 1970, 1981, 1991 et 2008/2010. Pour les trois premières années, les données sont extraites du rapport de M. Debuisson, T. Eggericks, J.-P. Hermia et M. Poulain sur le Recensement général de la population et des logements du 1er mars 1991. La population allochtone en Belgique, réalisé en 2002 pour le compte de l’Institut national de Statistique. En ce qui concerne les dernières statistiques disponibles, nous nous sommes basée sur les données tirées des fichiers Population par sexe, nationalité, groupe et classe d’âges qui figurent sur le site officiel des statistiques belges1. Pour la Belgique entière, nous considérons l’année 2010 (données au 1-1-2010). En ce qui concerne la population de Bruxelles, dont on peut supposer une évolution particulière par rapport à celle des deux autres régions de la Belgique, nous avons utilisé les données au 1-1-2008, qui sont les dernières pouvant être valablement travaillées.
Il faut rappeler qu’entre 1970 et 2010 différentes lois ont permis ou facilité l’acquisition de la nationalité belge : en 1985, les enfants de mère belge deviennent belges ; en 1992, ceux qui naissent sur le territoire belge et dont un parent est né sur le territoire belge peuvent acquérir la nationalité à la naissance ; en 2007, la Belgique dénonce la convention de Strasbourg, ce qui permet, si l’état d’origine a fait de même, de demander la nationalité belge sans perdre la nationalité d’origine (ce sera possible pour les Italiens seulement à partir de juin 2010). Les personnes naturalisées ne sont pas répertoriées dans les statistiques que nous allons présenter, qui ne considèrent que la population de nationalité étrangère. Ces statistiques ne sont donc pas le reflet de la composante belge « issue de l’immigration » ; elles montrent cependant la reconfiguration opérée par les personnes « nouvellement arrivées » sur le territoire. Par ailleurs, dans les données de 2008 ou 2010, les réfugiés ne sont plus comptabilisés dans une catégorie à part, mais sont repris dans la catégorie nationale qui leur correspond, ce qui augmente la précision du nombre par nationalité.
Nous allons présenter l’évolution de la composante étrangère dans son ensemble, puis par continents. Etant donné le groupe très peu fourni de ressortissants océaniens, ce continent ne fera pas l’objet d’une analyse détaillée.
Au 1er janvier 2010, la Belgique compte 1.057.666 étrangers sur un total de 10.839.905 habitants. Malgré l’arrêt de l’immigration et le nombre important de naturalisations, le taux d’étrangers par rapport à la population globale passe de 7,2% en 1970 à 8,9 % en 1981, puis à 9% en 1991 et enfin à 9,8 en 2010 (graphique 1) ; c’est dire si les frontières ont été perméables. A Bruxelles, on assiste à une stabilisation du nombre d’étrangers à 28%, entre 1991 et 2008. Comme on le verra, cette stabilisation n’est qu’apparente puisque les nouveaux afflux compensent la naturalisation d’une partie de la population.
Graphique 1 : Evolution du pourcentage d’étrangers en Belgique et à Bruxelles, entre 1970 et 2010 (pour la Belgique) ou 2008 (pour Bruxelles). 100% : population totale en Belgique et à Bruxelles.
Lorsqu’on regarde l’évolution globale selon les continents, à l’intérieur de la catégorie « étrangers », on constate deux phénomènes : la diminution proportionnelle des ressortissants européens, qu’ils appartiennent ou non à l‘Union européenne, entre 1970 et 1991, puis une augmentation, plus importante à Bruxelles que dans l’ensemble du pays, entre 1991 et 2010 ou 2008 (graphiques 2 et 3).
Cette dernière augmentation est à mettre en relation avec l’arrivée de ressortissants européens consécutive à l’élargissement de l’Europe. C’est en effet à partir de 1995 que l’Europe des 12 se modifie d’une façon quantitativement importante jusqu’à arriver à l’Europe des 27 en 2007 (entrée de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède en 1995 ; entrée de Chypre, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la Slovénie, de la Slovaquie et de la République tchèque en 2004 ; enfin, entrée de la Bulgarie et de la Roumanie en 2007).
D’autre part, on remarque ces dernières années, dans les deux entités et toujours dans la catégorie « étrangers », l’augmentation proportionnelle d’habitants de nationalités asiatiques et, à Bruxelles, latino-américaines (graphiques 2 et 3). Les premiers passent de 2,5 à 6,3% entre 1991 et 2010, en Belgique, et de 3,5 à 6,2% à Bruxelles entre 1991 et 2008. Même si ces pourcentages restent peu élevés, il s’agit de la population qui augmente, en proportion, le plus significativement. Le pourcentage de Sud-américains augmente également à Bruxelles où il passe de 1,9 à 3,5% en 17 ans. La diminution de la population d’origine africaine s’explique sans doute par l’acquisition de la nationalité belge des ressortissants marocains, comme on le verra par la suite.
Graphique 2 : Evolution du pourcentage d’étrangers en Belgique, selon le continent d’origine, entre 1970 et 2010. 100% : total des étrangers en Belgique.
Graphique 3 : Evolution du pourcentage d’étrangers à Bruxelles, selon le continent d’origine, entre 1991 et 2008. 100% : total des étrangers à Bruxelles.
Lorsqu’on examine l’évolution entre 1991 et 2008-2010 (graphiques 4 et 5) des ressortissants des pays européens (ce sont les 100% considérés), compte tenu des pays qui dépassent 1% dans les dernières statistiques, on remarque plusieurs tendances.
Les ressortissants des pays frontaliers sont en augmentation, tant en Belgique qu’à Bruxelles. Les Allemands passent de 4,3 à 4,9% en Belgique et de 3,2 à 4,4% à Bruxelles ; les Français de 14,2 à 17,6% en Belgique et de 17,5 à 22,8% à Bruxelles ; les Hollandais de 10 à 16,7% en Belgique et de 3 à 3,4% à Bruxelles.
Les ressortissants de l’immigration « historique », autrement dit de l’immigration qui a fait l’objet d’accords entre Etats pour l’importation de main-d’œuvre, diminuent drastiquement, sauf les Portugais. Les pays concernés sont :
Pour ces quatre pays, Pologne, Roumanie, Bulgarie, Portugal, qui augmentent très significativement leur présence, il s’agit sans doute à la fois d’expatriés, dont l’arrivée en Belgique est liée à l’adhésion de ces pays à l’Union européenne, et de migrants économiques (le fameux « plombier polonais », mais aussi la « femme de ménage polonaise » dont on a moins parlé).
Les pays qui ne font pas partie de l’UE, notamment ceux des appartenant aux anciens blocs soviétique et yougoslave, augmentent légèrement aussi leur pourcentage de présence.
Graphique 4 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers européens en Belgique, entre 1991 et 2010. 100% : total des étrangers européens en Belgique, UE et non-UE.
Graphique 5 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine européenne à Bruxelles, entre 1991 et 2008. 100% : total des étrangers européens à Bruxelles, UE et non-UE.
En ce qui concerne la population d’origine asiatique, on constate une diversification croissante. En Belgique (graphique 6), en 1970, seules 5 nationalités étaient considérées (Chine, Inde, Indonésie, Japon et Pakistan), qui totalisaient ensemble 37,8% de la présence asiatiques, les autres étant mis dans la catégorie « autres pays d’Asie » (62,2%). En 1981, outre les 5 pays repris en 1970, sont considérés 5 autres pays (Iran, Israël, Liban, Taïwan et Vietnam), ce qui fait chuter la catégorie « autres pays d’Asie » à 20,9%. En 1991, les dix pays mentionnés en 1981 étant à nouveau repris, la catégorie « autres pays d’Asie » monte à 23,8%, pour arriver enfin à 48% en 2010. En ce qui concerne Bruxelles (graphique 7), la catégorie « autres pays d’Asie » augmente également, en passant de 25,9% en 1991 à 36,8% en 2008. Sans doute, la prise en compte de la nationalité des réfugiés dans les dernières statistiques est responsable de l’augmentation du pourcentage correspondant à cette catégorie.
Lorsqu’on regarde dans le détail la composition par nationalité entre 1991 et 2008-2010, on constate que la catégorie « autres pays d’Asie », se décompose, dans les dernières statistiques, en une multitude de pays (graphiques 8 et 9). Si on ne tient compte que des pays qui dépassent 1% dans les dernières statistiques, nous retrouvons l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, l’Arménie (7,8% pour la Belgique, 4,8% pour Bruxelles), le Bangladesh, la Corée du Sud, la Géorgie, l’Irak (5% pour la Belgique), le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Népal, l’Ouzbékistan, les Philippines (4,7% pour la Belgique et 7% pour Bruxelles), la Syrie et la Thaïlande. Après avoir considéré les 14 pays mentionnés, la catégorie « autres pays d’Asie » diminue considérablement à 4,5% pour la Belgique et à 7,8% à Bruxelles.
Les pays asiatiques mentionnés dans les premières statistiques de 1970 sont en général en diminution en Belgique et dans la région bruxelloise. Font exception les pays dits émergents : entre 1991 et 2010, la Chine passe de 10,5 à 13,1% en Belgique et de 7,1 à 11,3% à Bruxelles (pour 2008), l’Inde passe de 6 à 9,7% à Bruxelles et le Vietnam de 1,5 à 1,8% en Belgique et de 0,9 à 2,6% à Bruxelles.
Graphique 6 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine asiatique en Belgique, entre 1970 et 2010, tenant compte de la catégorie « autres pays d’Asie ». 100% : total des étrangers asiatiques en Belgique.
Graphique 7 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine asiatique à Bruxelles, entre 1991 et 2008, tenant compte de la catégorie « autres pays d’Asie ». 100% : total des étrangers asiatiques à Bruxelles.
Graphique 8 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine asiatique en Belgique, entre 1991 et 2010. 100% : total des étrangers asiatiques en Belgique.
Graphique 9 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine asiatique à Bruxelles, entre 1991 et 2008. 100% : total des étrangers asiatiques à Bruxelles.
Une diversification importante est constatée également en ce qui concerne la population d’origine africaine. En Belgique (graphique 10), en 1970, six pays sont considérés (Maroc, Algérie, Zaïre, Tunisie, Rwanda et Burundi), qui totalisent ensemble 96,9% de la présence africaine, la catégorie « autres pays d’Afrique » ne comptant que pour 3,1%. En 1981, aux sept pays repris initialement on ajoute l’Ile Maurice et la Côte d’Ivoire ; les « autres pays d’Afrique » représentent toujours une petite partie de la population africaine en Belgique, soit 2,9%. En 1991, la catégorie « autres pays d’Afrique » monte à 5% pour arriver enfin à 22,8% en 2010, en Belgique et à 15,9% en 2008, à Bruxelles (graphique 11). Comme dans le cas des pays asiatiques, la prise en compte de la nationalité des réfugiés dans les dernières statistiques est sans doute responsable de l’augmentation du pourcentage relatif à cette catégorie.
Lorsqu’on regarde le détail des nationalités dans les dernières statistiques (graphiques 12 et 13), on remarque une chute en termes de pourcentage du pays concerné par l’immigration historique. Entre 1991 et 2010/2008, le Maroc passe de 78 à 52% en Belgique et de 83% à 61% à Bruxelles. De même, la Tunisie descend de 3,5 à 2,5% en Belgique et de 3,1 à 2% à Bruxelles.
On remarque par contre une augmentation importante et très diversifiée des pays de l’Afrique subsaharienne : Congo surtout, qui passe de 6,5 à 11,5% en Belgique et de 6,5 à 12,6% à Bruxelles, mais aussi Cameroun, Ghana, Guinée, Rwanda, Angola, Togo, Burundi, Côte d’Ivoire, Nigeria, Sénégal, Mauritanie, Niger. L’Algérie est en légère augmentation aussi, à Bruxelles.
Graphique 10 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine africaine en Belgique, entre 1970 et 2010, tenant compte de la catégorie « autres pays d’Afrique ». 100% : total des étrangers africains en Belgique.
Graphique 11 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine africaine à Bruxelles, entre 1991 et 2008, tenant compte de la catégorie « autres pays d’Afrique ». 100% : total des étrangers africains à Bruxelles.
Graphique 12 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine africaine en Belgique, entre 1991 et 2010. 100% : total des étrangers africains en Belgique.
Graphique 13 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine africaine à Bruxelles, entre 1991 et 2008. 100% : total des étrangers africains à Bruxelles.
L’analyse de l’évolution de la population d’origine américaine rejoint les mêmes constats que ceux que nous avions faits pour les ressortissants d’origine asiatique. Les pays initialement considérés par les statistiques de 1970 (Etats Unis, Canada, Brésil) totalisent ensemble 84,8% de la population originaire du continent américain (graphique 14). En 1981, la prise en compte du Chili, de la Colombie et d’Haïti, laisse un « reste » de 13,3%, regroupé sous « autres pays d’Amérique ». En 1991 ce « reste » augmente à 17% (Bruxelles) et à 19,9% (Bruxelles) pour enfin arriver à 37,1% en 2010 en Belgique et à 31% en 2008 à Bruxelles (graphique 15).
Le détail des dernières statistiques par pays (graphiques 16 et 17) nous montre que ceux-ci se diversifient : Argentine, Bolivie, Cuba, Equateur, Mexique, Pérou, République dominicaine, Venezuela ; la percée significative est celle de l’Equateur, qui atteint 8,7% en Belgique et 13,8% à Bruxelles.
Les pays initialement repris diminuent, en particulier les Etats Unis ; fait exception le Canada, sans doute en raison de la proximité linguistique et des relations entretenues avec la Belgique. Et, à nouveau, ce sont bien les pays nouvellement émergents ou en voie d’émergence tels que le Brésil et la Colombie qui augmentent leurs effectifs. Spectaculaire est l’avancée du Brésil, qui passe de 6,5 à 23,8% en Belgique et de 7,4 à 17,5% à Bruxelles.
Graphique 14 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine américaine en Belgique, entre 1970 et 2010, tenant compte de la catégorie « autres pays d’Amérique ». 100% : total des étrangers américains en Belgique.
Graphique 15 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine américaine à Bruxelles, entre 1991 et 2008, tenant compte de la catégorie « autres pays d’Amérique ». 100% : total des étrangers américains à Bruxelles.
Graphique 16 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine américaine en Belgique, entre 1991 et 2010. 100% : total des étrangers américains en Belgique.
Graphique 17 : Evolution, par pays, du pourcentage des étrangers d’origine américaine à Bruxelles, entre 1991 et 2008. 100% : total des étrangers américains à Bruxelles.
Si l’on considère maintenant les 30 nationalités les plus représentées en Belgique (tableau 1 et graphique 18) et à Bruxelles (tableau 2 et graphique 19), on constate que les Italiens restent la première communauté étrangère du pays. Ils sont loin des 280 mille ressortissants recensés en 1981, mais ils gardent la première place. Derrière eux, les Français et les Hollandais se situent à courte distance. La France devient par contre la première nationalité à Bruxelles, suite à la naturalisation massive des ressortissants marocains et italiens, dans une bien moindre mesure.
La Pologne fait une entrée fracassante tant en Belgique qu’à Bruxelles et se place dans les deux cas à la 6e place. La Roumanie et la Bulgarie percent également de façon non négligeable. Facilitée par l’adhésion de ces pays à l’Union Européenne, l’arrivée de ces ressortissants de l’Est reste probablement et essentiellement de type économique.
Le Congo s’affirme comme premier pays africain ; il est le représentant des pays de provenance des réfugiés, les anciens liens coloniaux n’étant sans doute pas étrangers à cet afflux. La diversification croissante des pays africains et asiatiques est probablement à mettre en relation avec la prise en compte de la nationalité de l’ancienne catégorie « réfugiés ».
Enfin, la Chine s’affirme comme premier pays asiatique et le Brésil comme premier pays sud-américain, signe que les pays émergents à l’échelle mondiale émergent aussi en Belgique. Qui sont-ils, ces nouveaux émergés ? Où sont-ils ? Que font-ils ?
Le site de l’Organisation mondiale pour les migrations signale qu’en 2008 le nombre de personnes qui ne vivent pas dans leur pays de naissance a dépassé 3% de la population mondiale et s’élève à 240 mille personnes ; en 2000, ce nombre était estimé à 150 mille. Dans la perspective d’un accroissement du phénomène au niveau mondial et de l’impossibilité de fermer les frontières de manière étanche, on peut légitimement s’interroger sur de nouvelles modalités de cohabitation des cultures.
Pays | 2010 | 1991 | 1981 | 1970 |
Italie | 165052 | 240127 | 279700 | 249490 |
France | 140227 | 93363 | 103512 | 86658 |
Pays Bas | 133536 | 65294 | 66233 | 61261 |
Maroc | 81943 | 142098 | 105133 | 39294 |
Espagne | 45233 | 51318 | 58255 | 67534 |
Pologne | 43085 | 4871 | 7642 | 18370 |
Turquie | 39551 | 85303 | 63587 | 20312 |
Allemagne | 39421 | 27924 | 27619 | 22956 |
Portugal | 33084 | 16528 | 10482 | 7177 |
Roumanie | 26383 | |||
Royaume Uni | 25040 | 23129 | 23080 | 15340 |
Zaïre-Congo | 18056 | 11828 | 8575 | 5244 |
Grèce | 14798 | 20461 | 21230 | 22354 |
Bulgarie | 13171 | |||
URSS-Russie | 12813 | 652 | 680 | 2507 |
Etats-Unis | 11333 | 11502 | 11536 | 12676 |
Algérie | 8984 | 10692 | 10796 | 6621 |
Chine | 8646 | 2334 | 679 | 786 |
Ex Yougoslavie | 8206 | 5872 | 5861 | 5235 |
Cameroun | 7342 | |||
Inde | 6928 | 2643 | 1467 | 609 |
Brésil | 5234 | 1048 | 528 | 425 |
Arménie | 5164 | |||
Japon | 4543 | 3070 | 2034 | 503 |
Iran | 4486 | 1703 | 962 | |
Suède | 4426 | 2732 | 1198 | 920 |
Luxembourg | 4413 | 4646 | 6013 | 7018 |
Guinée | 4078 | |||
Slovaquie | 4063 | |||
Albanie | 3893 |
Tableau 1 : Nombre de ressortissants étrangers en Belgique, entre 1970 et 2010, selon les trente premières nationalités recensées en 2010.
Pays | 2008 | 1991 |
France | 46006 | 26742 |
Maroc | 39101 | 77409 |
Italie | 26695 | 31648 |
Espagne | 19210 | 25367 |
Portugal | 16128 | 10146 |
Pologne | 15697 | 848 |
Turquie | 10667 | 21182 |
Allemagne | 8886 | 4919 |
Roumanie | 8741 | |
Royaume Uni | 8607 | 6753 |
Zaïre-Congo | 7955 | 6066 |
Grèce | 7780 | 10444 |
Pays Bas | 6750 | 4529 |
Japon | 3129 | 2211 |
Etats-Unis | 3083 | 2475 |
Bulgarie | 2452 | |
Algérie | 2338 | 2353 |
Suède | 2336 | 957 |
Chine | 2071 | 675 |
Cameroun | 2049 | |
Monténégro | 1997 | |
Brésil | 1817 | 391 |
Inde | 1770 | 571 |
Finlande | 1765 | 182 |
URSS-Russie | 1707 | 323 |
Irlande | 1747 | 1144 |
Danemark | 1565 | 1130 |
Hongrie | 1518 | 212 |
Pakistan | 1452 | 894 |
Equateur | 1435 |
Tableau 2 : Nombre de ressortissants étrangers à Bruxelles, entre 1991 et 2008, selon les trente premières nationalités recensées en 2008.
Graphique 18 : Nombre de ressortissants étrangers en Belgique, entre 1970 et 2010, selon les 30 premières nationalités recensées en 2010.
Graphique 19 : Nombre de ressortissants étrangers à Bruxelles, entre 1991 et 2008, selon les 30 premières nationalités recensées en 2008.