Population en Belgique au 1er janvier 1999 :
10.213.752
Par nationalité | % | |
Belges | 9.321.772 | 91,27 |
Etrangers | 891.980 | 8,73 |
Italiens | 202.645 | 1,98 |
Espagnols,Grècs, Portugais | 90.974 | 0,89 |
Français, Néerlandais et autres UE | 268.915 | 2,63 |
Total étrangers UE | 562.534 | 5,51 |
Marocains | 125.082 | 1,22 |
Turcs | 70.701 | 0,69 |
Autres | 133.663 | 1,31 |
Total hors UE | 329.446 | 3,22 |
Au 1er janvier 1999, 891.980 non-Belges et 9.321.772 Belges séjournaient dans notre pays. Sur un total de 10.213.752 habitants, cela signifie que les étrangers constituent 8,7 % de la population. Ce chiffre n’inclut ni les étrangers qui résident illégalement en Belgique, ni les Belges d’origine étrangère. Ainsi, la population immigrée et issue de l’immigration dépasse sensiblement les 8,7 % de la population du pays.
Ce groupe est très hétérogène. La catégorie des ressortissants de l’Union européenne comprend quelque 562 mille personnes, soit un peu plus de 63 % du nombre d’étrangers, tandis que celle des personnes extérieures à l’Union englobe environ 329 mille personnes, c’est-à-dire près de 37 %.
Contrairement à une perception largement diffusée, une majorité importante des étrangers vivant en Belgique sont originaires soit d’un Etat membre de l’Union européenne, soit d’un autre pays occidental dit développé. Les ressortissants de pays tiers restent minoritaires même si leur concentration dans les grands centres urbains les rendent particulièrement visibles et peut parfois provoquer, chez certains, un sentiment
d’envahissement qui ne correspond en rien à la réalité.
Les ressortissants de l’Union européenne sont en grande partie originaires d’Italie et des pays européens voisins. Le nombre des Français et des Néerlandais a fortement augmenté en cinq ans. Cela s’explique en grande partie par le nombre important de nouveaux arrivants au cours de ces dernières années alors que les Français et les Néerlandais ne sont que quelques centaines par an à demander la nationalité belge.
Les Marocains, avec 1,2 % de l’ensemble de la population belge, et les Turcs avec 0,7%, constituent les principales communautés d’origine non-européenne. On constate une forte diminution du nombre de Marocains et de Turcs due au fait qu’en moyenne 8 mille Marocains et 6 mille Turcs obtiennent chaque année la nationalité belge tandis que le nombre de nouveaux immigrés reste limité.
Nombre de Nouveaux Belges
par nationalité, de 1985 à 1997
Italie | 64.897 |
France | 26.411 |
Pays-Bas | 15.428 |
Espagne | 7.865 |
Grèce | 4.312 |
Portugal | 2.104 |
Autres UE | 9.819 |
Total UE | 130 023 (48,9) |
Maroc | 63 157 |
Turquie | 38 129 |
Autres non UE | 34 748 |
Algérie et Tunisie | 12 556 |
Autres pays d’Europe | 12 345 |
Réfugiés | 17 062 |
Total non UE | 177 997 (51,1) |
Origine des Nouveaux Belges
de 1990 à 1998
Afrique | 16.804 |
Afrique subsaharienne | 1.997 |
Maghreb | 14.807 |
UE | 2.987 |
Autres pays d’Europe | 7.986 |
Asie | 1.672 |
Amérique | 475 |
Océanie | 2 |
Réfugiés | 3.920 |
Apatrides | 14 |
Indéterminés | 174 |
Total Nouveaux Belges | 34.034 |
% Nouveaux Belges | 0,4 |
Total Belges | 9.289.144 |
Contrairement à la population belge, la population étrangère reste majoritairement masculine. La population étrangère est inégalement répartie sur le territoire du pays. Alors qu’elle forme 28,5 % de la Région de Bruxelles-Capitale avec parfois des concentrations beaucoup plus élevées dans certains quartiers des communes défavorisées, elle forme à peine 5 % de la population totale en région flamande et 10 % de la population en région wallonne, la région d’immigration la plus ancienne du pays. De plus, la population étrangère en Flandre est surtout concentrée dans les provinces du Limbourg et d’Anvers tandis que la population étrangère de Wallonie est surtout concentrée dans les anciennes provinces industrielles de Liège et du Hainaut.
Avec l’assouplissement des conditions requises pour devenir Belge, de plus en plus d’étrangers peuvent acquérir la nationalité belge. Entre mai 2000, date d’entrée en application de la nouvelle loi, et janvier 2001, 60 mille demandes ont été introduites. L’utilisation du critère de la nationalité pour tenter de cerner la population immigrée et issue de l’immigration est de moins en moins valide pour saisir une situation de
plus en plus fluide. Bon nombre d’immigrés et de descendants d’immigrés ont aujourd’hui la nationalité belge. Ils disparaissent dès lors des statistiques basées sur la distinction entre nationalités. Ce sont les Nouveaux Belges.
Sources
« Une histoire de l’immigration en Belgique », de Marco Martinello et Andrea Rea, édition de la Communauté Wallonie- Bruxelles « L’immigration subsaharienne en Belgique », de Bonaventure Kagné et Marco Martiniello, Courrier hebdomadaire du CRISP n° 1721 Site internet du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme Institut national de statistiques.