A propos - Pas assez de jeunes dans les ONG

Mise en ligne: 2 novembre 2015

La rotation du personnel et le pourcentage de postes à temps partiel sont plus importants dans les ONG si l’on se réfère à l’ensemble du secteur privé, d’après une étude sur les ressources humaines dans les ONG, menée par la fédération d’ONG Acodev.

L’étude fait remarquer le faible taux de recrutement de jeunes dans les ONG qui pourrait être dû à l’exigence, lors des recrutements, d’avoir une expérience au Sud, comme c’est le cas pour 57 % des salariés des ONG. Ces recrutements se font surtout par le bouche à oreille. Pour ce qui est de la structure des ONG, l’étude constate que les organigrammes ne sont pas fréquents, de même que la définition de fonctions et les règlements de travail. Plus de 60 % des conseils d’administration ne font qu’entériner les décisions. Il existe des différences entre les petites ONG et les grandes qui ont plus de moyens humains et financiers pour s’occuper des ressources humaines. L’étude parvient néanmoins à généraliser sur certains points.

En termes de politique salariale, 53 % des employés estiment leur salaire insuffisant (surtout ceux qui ont suivi des études universitaires), mais les compensations sont importantes, essentiellement à travers des avantages extralégaux, les possibilités de récupération informelles et la reconnaissance dans le travail. Le personnel est en général motivé et il y a peu d’absentéisme. Par contre, la formation, la gestion des carrières, les systèmes d’évaluation annuelle et la gestion du temps posent problème dans la mesure où les ONG ne prennent pas suffisamment en compte ces éléments importants pour la satisfaction et la reconnaissance du travail fourni. La gestion du temps est particulièrement problématique à cause du nombre d’heures supplémentaires important et parfois non justifié.