La Birmanie compte 600 mille travailleurs forcés et 1.700 prisonniers politiques et le pays est sous le coup d’une résolution de l’Organisation internationale du travail, OIT, qui enjoint aux gouvernements, aux organisations internationales et aux sociétés privées de revoir leurs relations avec le régime birman en raison de son recours systématique au travail forcé. L’entreprise de sous-vêtements Triumph exploite en Birmanie depuis 1997 une usine située sur un terrain loué à un holding détenu par des militaires. 16 % de la valeur des exportations de Triumph vont directement dans les caisses du Ministère de la défense birman. La campagne Vêtements propres et l’association Action Birmanie soutiennent la revendication de l’OIT et veulent répondre à l’appel lancé par Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991 et par d’autres organisations birmanes telles que la fédération en exil des syndicats de Birmanie, qui exigent le départ de Triumph de Birmanie.