Présentation : Tentatives de développement en Turquie, au Niger, au Brésil et ailleurs

Mise en ligne: 17 septembre 2014

Le pays le plus pauvre et deux pays faisant partie de la classe moyenne emergente, par Antonio de la Fuente

Pour aborder la question du développement dans les formations d’ITECO, nous prenons appui sur les grilles d’analyse de Guy Bajoit. Sociologue du développement, Guy Bajoit s’est penché sur les discours et les pratiques en matière d’amélioration des conditions de vie des populations depuis la fin de la Guerre 40-45. Il les a ordonnés en cinq grandes tendances : modernisation et révolution, pendant la Guerre froide ; libéralisme et social-démocratie depuis lors, avec l’ajout, ces derniers années, d’une forme plus ou moins utopiste de rejet du dit concept de développement.

Guy Bajoit aborde aussi les défis auxquels tout société doit faire face pour résoudre les six problèmes vitaux de la vie collective et les contradictions que le corps social doit gérer pour y parvenir. Il en résulte que les sociétés humaines se laissent porter dans des tentatives de développement qui rencontrent un certain succès dans quelques cas, ou sont condamnées à l’échec dans bien d’autres.

Pourquoi ?

Pour bien comprendre ses propositons et approfondir ses réponses, nous nous sommes longuement entretenus avec Guy Bajoit et nous publions une synthèse de cet entretien dans cette édition.

Parallèlement, nous avons demandé à des fins connaisseurs de trois pays, situés dans trois continents, de porter un regard sur les tentatives de développement à l’oeuvre au sein de ces sociétés. Le Niger, le pays le plus pauvre de la planète, la Turquie et le Brésil, deux pays vus désormais dans la société des nations comme faisant partie de la classe moyenne émergente.

« Le développement est semblable à une étoile morte dont on perçoit encore la lumière, même si elle s’est éteinte depuis longtemps, et pour toujours », écrit Gilbert Rist, en se faisant le porte-voie d’un scepticisme en vogue en Occident à l’égard du développement.

Le développement peut être vu en effet comme la ligne de l’horizon qui recule toujours lorsqu’on se rapproche. Néanmoins, la différence entre satisfaire les besoins de base ou non est loin d’être un effet d’optique.

Bonne lecture.