« Le 17 octobre 2002 s’est tenue à l’ULB une conférence-débat sur l’engagement et la mobilisation des jeunes et leur place dans le monde des ONG. Isabelle Pluvinage, d’Acodev (qui en fait état dans l’Acodev news dont est tiré cet extrait), et Madame Herman, du Bureau international de la jeunesse, ont introduit le thème. Pour réagir à leurs propos, il y avait autour de la table Paola Peebles et Marc Kherkove du CNCD, des représentantes du Service civil international et de Quinoa, Léon Lemercier de l’Association pour le volontariat. Un des constats qui ressort des interventions de la salle et du panel est que les jeunes qui ont effectivement été réceptifs aux messages de sensibilisation des ONG ne trouvent pas de possibilité de concrétiser ceux-ci dans une filière professionnelle, qu’elle soit au Sud comme coopérant ou au Nord dans les équipes des ONG. Un accompagnement, un accueil, une réorientation ne semblent pas inscrits au programme de la plupart des ONG. Les ONG dites de chantiers sont des relais intéressants mais leurs capacités d’action et d’accueil sont limitées. Paola Peebles, du CNCD, a expliqué que le but des ONG n’est pas d’offrir des possibilités d’engagement professionnel mais de faire des gens sensibilisés et politiquement formés. Mais que faire avec une analyse politique si on est seul ? Pourquoi ne pas chercher un travail avec du sens, d’autant plus si on a déjà analysé politiquement les enjeux ? Il semble bien qu’il y ait impasse et incompréhension. Quel est le rôle des ONG par rapport aux générations qui arrivent sur le marché du travail et qui ont changé leurs idées et leurs comportements dans le sens prôné par l’éducation au développement : être des consommateurs avertis, des citoyens qui votent solidarité, des donateurs… » Ce thème intéresse ITECO au point qu’il constitue un des piliers de sa formation de base. Nous ne prétendons pas avoir les bonnes réponses, mais nous abordons la question de front avec les participants à nos formations.