A partir de 2004 et pendant plusieurs années, à la demande de Solidarité socialiste, ITECO a développé un travail de renforcement des capacités des acteurs associatifs marocains reliés à travers reliés le Resaq, Réseau de associations de Casablanca.
En 2011 aussi, mise en oeuvre d’un outil pédagogique sur l’éthique. Le jeu « Je fais ou je ne fais pas » permet de s’interroger sur le bien- fondé des démarches de chacun en rapport à leur propre éthique. C’est sur tous les terrains, personnels et professionnels, que nous sommes constamment confrontés à la question de comment agir au mieux, à la base de toute interrogation éthique.
Mathias Rust, aviateur allemand, décolle de l’aéroport d’Helsinki, en Finlande, s’écarte de son plan de vol pour pénétrer en URSS à faible altitude et se présente au-dessus de la place Rouge de Moscou devant les yeux ébahis de la population. Après avoir signé quelques autographes, il est arrêté par la police.
Son but ? Promouvoir par son geste la paix dans le monde.
Vous pouvez lire une analyse de cette affiche sur J’avais aimé partir outremer en 68.
ITECO – Interview de Patricio Montecinos : “1968 : Réussir ses week-end à Dworp Halle”
« Patricio Montecinos, tu as été formateur à ITECO entre 1968 et 1971. Peux-tu décrire la formation d’alors ?
Il s’agissait principalement mais pas exclusivement de la formation de volontaires belges qui cherchaient à travailler dans le tiers monde, dénomination qui commençait à se transformer en celle de pays en développement. Les objectifs de la formation étaient trois, si mes souvenirs sont bons : a ) former les candidats volontaires à une réflexion critique sur l’enjeu du développement pour y intégrer leur option ; b ) informer les participants sur les situations concrètes de développement des pays et des régions où ils voulaient partir ; c ) expliciter les différences culturelles, économiques, sociales et politiques entre le monde développé et celui en développement pour mieux percevoir les relations d’une véritable coopération entre eux.
Un objectif important et discret était le suivi des participants, en particulier l’évolution de leur positionnement par rapport à leur option de volontariat. Avec le temps, certains participants réalisaient que les changements nécessaires des relations de développement devaient commencer à se faire en Belgique et en Europe et que, peut être, il valait mieux commencer ici une action pour changer les politiques de coopération plutôt que partir et se plonger dans le tiers monde dans un activisme vraisemblablement gratifiant a titre personnel mais politiquement insignifiant...
Pour atteindre ces objectifs la formation incluait des cours de nature économique et sociale, de nombreux témoignages de toutes sortes, des débats en petits groupes, en séances de mise en commun ou en plénières. L’équipe ITECO comprenait quatre permanents : deux chargés de la coordination de l’ ensemble de la formation et deux responsables des aspects administratifs du cycle. Faisaient aussi partie de l’ équipe ITECO quatre animateurs du tiers monde. En trois ans, leur participation avait évolué, passant d’une présence informative à un appui pédagogique et technique.
Chaque cycle était composé de neuf week-ends de formation que les candidats volontaires devaient réussir pour pouvoir partir. Les activités commençaient tôt les samedis matin. On partait en bus du siège d’ITECO, à l’époque à la rue Traversière, pour Dworp- Halle, aux installations du MOC, je crois.
Parmi les participants, il y avait une légère majorité de femmes, une grande présence catholique (séminaristes, nonnes, curés), des universitaires, des gens de différents parties de la Wallonie, des Luxembourgeois, des Suisses, des Français et des Hollandais, des employés administratifs, quelques artisans et ouvriers, avec des motivations fort différentes pour partir comme volontaires. Cela pouvait aller d’une très forte prise de conscience à une volonté plus au moins claire de quitter son pays d’origine.
La formation réussie à ITECO permettait aux organisations qui le voulaient de recruter des volontaires avec l’appui financier de l’AGCD. Celle-ci avait un cycle de formation similaire mais certains malgré le fait d’être laïcs préféraient suivre la formation d’ITECO... De cette façon, ITECO augmentait petit à petit le nombre de laïcs et de non catholiques parmi ses participants.
Évidemment, à l’ époque les choses se passaient en français et en néerlandais. Nous étions quatre animateurs. Un Indonésien et un Congolais néerlandophones travaillaient avec le groupe flamand. Floribert Kaseba, un psychologue et pédagogue congolais, étudiant à Liège, et moi, nous travaillions avec les francophones. »
« Cette affiche fait partie d’une série politique produite par Tomi Ungerer en 1967. D’une part, les Etats-Unis renforcent leurs troupes et leur puissance de feu au Vietnam. D’autre part, des émeutes raciales ont lieu dans les ghettos noirs de Newark et Détroit, causant une soixantaine de morts. Cette fureur qui tient de l’absurde inspire à Ungerer cette affiche construite comme une carte à jouer à double tête, où chacun est renvoyé à sa honte. L’année précédente, un groupe destiné à protéger les noirs des exactions de la police s’est constitué en Californie, sous l’emblème des Black Panthers, organisant par le suite des milices armées de protection des ghettos et revendicant enfin le Black Power- aspiration proclamée à la face du monde entier, lors des Jeux Olympiques de 1968, par deux sprinters noirs américains levant sur le podium une main gantée de noir. »
Le XXème siècle s’affiche de Jean-Marie Lhôte
« En 1978, quand Jean-Michel Folon réalise son affiche pour cette campagne d’opinion organisée par l’Association française contre la peine de mort, deux condamnés ont été exécuté l’année précédente en France ; il n’y en aura pas d’autres jusqu’en octobre 1981, date de l’abolition de la peine de mort. Un processus millénaire touche à sa fin dans divers pays. L’affiche de Folon va a contre-courant du sentiment populaire en France, puisque la majorité n’est pas favorable à l’abolition. »
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte
ITECO obtient son agrément comme ONG auprès du Ministre de la coopération au développement. Sa mission est définie comme étant de mobiliser le public belge et européen dans des actions de solidarité avec le Sud, de favoriser la réflexion et l’action commune entre mouvements de la société civile du Nord et du Sud, de dégager des alternatives au modèle dominant, de rechercher le dialogue interculturel.
ITECO, pour son public cible, favorise la formation de personnes relais, afin de donner un maximum d’impact à son action : les animateurs socioculturels, les cadres des ONG, les travailleurs sociaux.
La première guerre d’Afghanistan de l’histoire contemporaine a opposé, entre décembre 1979 et février 1989, l’armée soviétique aux moudjahidines afghans. Ensuite, et durant dix ans, cette guerre a ravagé l’Afghanistan. Du fait de l’implication des États-Unis et de l’URSS, cette guerre est considérée comme une des dernières crises de la Guerre froide.
« Après les indépendances des pays africains, beaucoup de Belges expatriés, des collaborateurs laïcs des missions, se sont retrouvés dans les anciennes colonies sur une terre étrangère et sans statut. De plus, le Roi Baudouin dans un discours lança un appel à la jeunesse pour s’engager en faveur du développement des pays du tiers monde. D’une part, suite à l’appel du Roi et du problème de statut du personnel expatrié d’autre part, est née l’idée de créer un statut légal des volontaires belges. »
« C’est ainsi que les premières associations de volontaires se créèrent dont la plupart étaient des associations catholiques. Ces dernières ont créé une fédération appelée ITECO. Le premier ITECO est né en 1963 comme organisation d’envoi des volontaires de la coopération. L’un des buts assignés à l’ITECO est la formation du personnel avant le départ en Afrique et en Amérique Latine. Pour l’Afrique, il s’agit des pays comme le Congo, le Burundi et le Rwanda, et pour l’Amérique Latine du Brésil, la Bolivie, le Pérou… ».
Extrait de Le voyage d’ITECO, du « temps colon » au « post tiersmondisme », Michel Elias
ITECO, très critique à l’égard de toute coopération au développement, n’est pas un organisme d’envoi même s’il se trouve partiellement lié à ceux-ci. Il se retrouve face à un effectif de volontaires candidats au départ que la crise économique et la montée du chômage ont contribués à faire grossir ces dernières années.
Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s’ajouter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995.
Signé le 11 décembre 1997 lors de la 3e Conférence des Parties à la Convention (COP 3) à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur le 16 février 2005 . Ce protocole vise à réduire, entre 2008 et 2012, de 5,2 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote et trois substituts des chlorofluorocarbones.