« En 1966, l’univers de l’affiche artistique est comme une fête visuelle animée par une floraison de talents. Voici la rencontre de deux personnalités hors du commun, Bob Dylan et Milton Glaser.
L’influence du premier a été telle qu’il est devenu tout simplement un mythe et le porte-parole d’une génération qui se retrouve en lui en 1968. Milton Glaser est son aîné de douez ans. Artiste dépouillé et méditatif, il dira avec humour, à propos de cette affiche, que son art qualifié de spécifiquement américain relève de la double influence de Marcel Duchamp et des motifs du Proche-Orient.
Toute la vie y est concentrée dans les cheveux. En 1966, les hippies rêvent de non-violence, de liberté des mœurs, de vie en communautés libres, prônent les vertus de la marijuana et du LSD… Ils portent les cheveux longs, méprisent les produits industriels, se réfèrent aussi bien à Bouddha qu’à Shakespeare, pourvu qu’ils y trouvent leur bonheur. L’affiche de Glaser exprime ce bref instant dans le siècle où des hommes et des femmes rêvent d’un paradis retrouvé ».
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte
On y retrouve la conception dominante à l’époque de l’assistance technique en tant que raccourci permettant aux pays du tiers monde de rattraper leur retard à l’égard des pays industrialisés. Dès ce moment, ITECO prônait cependant une vision non-paternaliste. L’intervention ne pouvait reposer sur une initiative du vieux monde ou apporter un bonheur non voulu par les populations locales.
Autre particularité : le volontaire était censé partir dans un état d’esprit de service désintéressé, empreint d’humilité, non tant pour des raisons d’efficacité que par devoir chrétien d’aide au prochain.
L’année 1998 aura été marquée par une intensification de nos activités :
- Sur le plan de la formation, nous avons assuré 72 interventions pour 1759 participants, soit 1534 heures de formation.
- Sur le plan des publications, outre les 4 numéros d’Antipode, nous avons construit un site ITECO sur le WEB www.globalnet.org/iteco
- Sur le plan institutionnel, nous recherchons de nouveaux locaux et participons davantage dans la fédération des ONG ACODEV.
ITECO, très critique à l’égard de toute coopération au développement, n’est pas un organisme d’envoi même s’il se trouve partiellement lié à ceux-ci. Il se retrouve face à un effectif de volontaires candidats au départ que la crise économique et la montée du chômage ont contribués à faire grossir ces dernières années.
ITECO s’implique dans des projets à dimension européenne et Sud : Programme Européen d’EAD, Réseau Polygone, DEEP.
Nous continuons à proposer des formations et à organiser des activités telles que Demain le Monde, Midi du Tiers-Monde, des recyclages et évaluation.
ITECO accepte aussi des demandes extérieures comme celles de Frères des Hommes, d’AFS, de SOS-PG, de Louvain Développement, d’Entraide et Fraternité ou encore de la campagne Annoncer la Couleur.
Au programme, il y a eu...
Un accueil musical avec Muziek de singe
Un parcours des expositions : Peintures de Michel Elias, illustrations de Boulon
Une table ronde sur ces 50 ans de coopération (stop ou encore ?), avec Oumou Zé, Jacques Bastin, François Polet et Marc Poncelet
Un tirage au sort des cadeaux souvenirs, un moment musical et un buffet à prix démocratique.
Les récits de Pie Tshibanda dans « Je ne suis pas sorcier ».
Et, à minuit, on a dansé avec la musique vitaminée de Naila.
Avec le soutien de la Direction générale du de développement, DGD, et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Amnesty, amnistie en français, ne renvoie pas ici à un quelconque pardon ou à des suppressions de peines éventuellement encourues, le sens du mot se réfère à la mémoire, à l’amnésie, à des hommes dont on perd le souvenir, à des condamnés oubliés, qui subissent des traitements en violation des plus élémentaires dignités de l’homme. L’organisation Amnesty International a été fondée en 1961, à la suite d’un appel de Peter Benenson, avocat britannique, sur les prisonniers oubliés.
L’affiche d’Alain Carrier correspond à la première campagne contre la torture des prisonniers d’opinion qui n’ont pas usé de violences ou préconisé leur usage. »
Le XXème siècle s’affiche de Jean-Marie Lhôte
Il s’agit du détournement d’une affiche publicitaire de Benetton
« En mai 68, il s’agit de produire vite , avec les moyens qui se trouvent sur place, par conséquent sans utiliser les presses industrielles. Cette limitation des moyens engendre un style inattendu. La notion d’atelier collectif prend son sens : lorsque le groupe juge une affiche digne d’être diffusée, de petites mains sont là pour les répandre. Sur les mures de l’Ecole pour commencer, puis sur les murs des autres facultés où se tiennent les assemblées générales. Les affiches de mai 68 en France prolifèrent en feu d’artifice. Surprenante est leur récupération quasi immédiate par la culture et l’histoire ».
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte