ITECO prend une envergure européenne en s’investissant dans les réseaux européens d’éducation au développement, notamment à travers Polygone et le Projet d’échanges européens en éducation au développement.
Les enjeux et la complexité du monde en mutation perpétuelle nous obligent à repenser la manière de nous investir. Ainsi, dans une société de plus en plus multiculturelle, ITECO propose une démarche basée sur le respect mutuel et multiculturel.
Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s’ajouter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995.
Signé le 11 décembre 1997 lors de la 3e Conférence des Parties à la Convention (COP 3) à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur le 16 février 2005 . Ce protocole vise à réduire, entre 2008 et 2012, de 5,2 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote et trois substituts des chlorofluorocarbones.
Mathias Rust, aviateur allemand, décolle de l’aéroport d’Helsinki, en Finlande, s’écarte de son plan de vol pour pénétrer en URSS à faible altitude et se présente au-dessus de la place Rouge de Moscou devant les yeux ébahis de la population. Après avoir signé quelques autographes, il est arrêté par la police.
Son but ? Promouvoir par son geste la paix dans le monde.
Vous pouvez lire une analyse de cette affiche sur J’avais aimé partir outremer en 68.
ITECO – Interview de Patricio Montecinos : “1968 : Réussir ses week-end à Dworp Halle”
« Patricio Montecinos, tu as été formateur à ITECO entre 1968 et 1971. Peux-tu décrire la formation d’alors ?
Il s’agissait principalement mais pas exclusivement de la formation de volontaires belges qui cherchaient à travailler dans le tiers monde, dénomination qui commençait à se transformer en celle de pays en développement. Les objectifs de la formation étaient trois, si mes souvenirs sont bons : a ) former les candidats volontaires à une réflexion critique sur l’enjeu du développement pour y intégrer leur option ; b ) informer les participants sur les situations concrètes de développement des pays et des régions où ils voulaient partir ; c ) expliciter les différences culturelles, économiques, sociales et politiques entre le monde développé et celui en développement pour mieux percevoir les relations d’une véritable coopération entre eux.
Un objectif important et discret était le suivi des participants, en particulier l’évolution de leur positionnement par rapport à leur option de volontariat. Avec le temps, certains participants réalisaient que les changements nécessaires des relations de développement devaient commencer à se faire en Belgique et en Europe et que, peut être, il valait mieux commencer ici une action pour changer les politiques de coopération plutôt que partir et se plonger dans le tiers monde dans un activisme vraisemblablement gratifiant a titre personnel mais politiquement insignifiant...
Pour atteindre ces objectifs la formation incluait des cours de nature économique et sociale, de nombreux témoignages de toutes sortes, des débats en petits groupes, en séances de mise en commun ou en plénières. L’équipe ITECO comprenait quatre permanents : deux chargés de la coordination de l’ ensemble de la formation et deux responsables des aspects administratifs du cycle. Faisaient aussi partie de l’ équipe ITECO quatre animateurs du tiers monde. En trois ans, leur participation avait évolué, passant d’une présence informative à un appui pédagogique et technique.
Chaque cycle était composé de neuf week-ends de formation que les candidats volontaires devaient réussir pour pouvoir partir. Les activités commençaient tôt les samedis matin. On partait en bus du siège d’ITECO, à l’époque à la rue Traversière, pour Dworp- Halle, aux installations du MOC, je crois.
Parmi les participants, il y avait une légère majorité de femmes, une grande présence catholique (séminaristes, nonnes, curés), des universitaires, des gens de différents parties de la Wallonie, des Luxembourgeois, des Suisses, des Français et des Hollandais, des employés administratifs, quelques artisans et ouvriers, avec des motivations fort différentes pour partir comme volontaires. Cela pouvait aller d’une très forte prise de conscience à une volonté plus au moins claire de quitter son pays d’origine.
La formation réussie à ITECO permettait aux organisations qui le voulaient de recruter des volontaires avec l’appui financier de l’AGCD. Celle-ci avait un cycle de formation similaire mais certains malgré le fait d’être laïcs préféraient suivre la formation d’ITECO... De cette façon, ITECO augmentait petit à petit le nombre de laïcs et de non catholiques parmi ses participants.
Évidemment, à l’ époque les choses se passaient en français et en néerlandais. Nous étions quatre animateurs. Un Indonésien et un Congolais néerlandophones travaillaient avec le groupe flamand. Floribert Kaseba, un psychologue et pédagogue congolais, étudiant à Liège, et moi, nous travaillions avec les francophones. »
ITECO, très critique à l’égard de toute coopération au développement, n’est pas un organisme d’envoi même s’il se trouve partiellement lié à ceux-ci. Il se retrouve face à un effectif de volontaires candidats au départ que la crise économique et la montée du chômage ont contribués à faire grossir ces dernières années.
Parmi les projets de 2004, relevons l’accompagnement pédagogique lors de l’Université européenne d’été en éducation au développement, l’accompagnement méthodologique au monde associatif au Maroc et un grand nombre de formations spécifiques en communication interculturelle.