« Cette affiche fait partie d’une série politique produite par Tomi Ungerer en 1967. D’une part, les Etats-Unis renforcent leurs troupes et leur puissance de feu au Vietnam. D’autre part, des émeutes raciales ont lieu dans les ghettos noirs de Newark et Détroit, causant une soixantaine de morts. Cette fureur qui tient de l’absurde inspire à Ungerer cette affiche construite comme une carte à jouer à double tête, où chacun est renvoyé à sa honte. L’année précédente, un groupe destiné à protéger les noirs des exactions de la police s’est constitué en Californie, sous l’emblème des Black Panthers, organisant par le suite des milices armées de protection des ghettos et revendicant enfin le Black Power- aspiration proclamée à la face du monde entier, lors des Jeux Olympiques de 1968, par deux sprinters noirs américains levant sur le podium une main gantée de noir. »
Le XXème siècle s’affiche de Jean-Marie Lhôte
Mathias Rust, aviateur allemand, décolle de l’aéroport d’Helsinki, en Finlande, s’écarte de son plan de vol pour pénétrer en URSS à faible altitude et se présente au-dessus de la place Rouge de Moscou devant les yeux ébahis de la population. Après avoir signé quelques autographes, il est arrêté par la police.
Son but ? Promouvoir par son geste la paix dans le monde.
« En 1978, quand Jean-Michel Folon réalise son affiche pour cette campagne d’opinion organisée par l’Association française contre la peine de mort, deux condamnés ont été exécuté l’année précédente en France ; il n’y en aura pas d’autres jusqu’en octobre 1981, date de l’abolition de la peine de mort. Un processus millénaire touche à sa fin dans divers pays. L’affiche de Folon va a contre-courant du sentiment populaire en France, puisque la majorité n’est pas favorable à l’abolition. »
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte
En 2011 aussi, mise en oeuvre d’un outil pédagogique sur l’éthique. Le jeu « Je fais ou je ne fais pas » permet de s’interroger sur le bien- fondé des démarches de chacun en rapport à leur propre éthique. C’est sur tous les terrains, personnels et professionnels, que nous sommes constamment confrontés à la question de comment agir au mieux, à la base de toute interrogation éthique.
ITECO fête en 1984 son vingtième anniversaire et analyse son parcours depuis sa naissance. ITECO est devenu une organisation pluraliste et s’est dégagé d’une certaine dépendance à l’égard des ONG d’envoi de volontaires. Objectif : plus de justice chez nous comme dans le tiers monde. Stratégie : coopérer à un changement social qui dépasse largement l’aide aux pays en développement en s’alliant avec tous ceux qui refusent les aliénations multiples. Moyens : offrir au public attiré par le tiers monde ou soucieux d’une plus grande justice un lieu d’interrogation sur notre société. Interrogation sur les mécanismes de pouvoir et sur ce qui conditionne nos conduites.
L’affaire du Rainbow Warrior est une opérationdes services secrets français, en 1985, en coulant le navire de Greenpeace, le Rainbow Warrior, qui faisait route vers Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français. Le photographe Fernando Pereira périt dans le naufrage.
La catastrophe de Bhopal est survenue dans la nuit du 3 décembre 1984. Elle est la conséquence de l’explosion d’une usine d’une filiale de la firme américaine Union Carbide produisant des pesticides qui a fait plus de 7 mille morts.
La première guerre d’Afghanistan de l’histoire contemporaine a opposé, entre décembre 1979 et février 1989, l’armée soviétique aux moudjahidines afghans. Ensuite, et durant dix ans, cette guerre a ravagé l’Afghanistan. Du fait de l’implication des États-Unis et de l’URSS, cette guerre est considérée comme une des dernières crises de la Guerre froide.
Regardez à ce propos le détournement de cette image, dû à Boulon
« Un prêtre embrasse une religieuse, deux enfants, blanc et noir assis sur leur pot, se font des câlins, un homme meurt du sida, des sexes de tous calibres sont présentés en gros plan, les vêtements ensanglantés d’un soldat croate sont montrés sur les murs, des photos de condamnés à mort exposés dans la rue… Ces images, signées par un vendeur de pull-overs, ont frappé le regard des passants depuis une dizaine d’années. La provocation artistique, longtemps confinée à des cercles restreints, vient à la rencontre de tout un chacun dans la rue, dans le métro, partout dans le monde ; les affiches de Benetton ne sont que l’expression achevée d’un courant publicitaire fait de violence et de sexe. La publicité est provocatrice par nature, mais Benetton pousse le bouchon plus loin en laissant croire qu’il défend les grandes causes humanitaires, qu’il suscite la réflexion sur les grands problèmes du temps ».
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte.
« En 1966, l’univers de l’affiche artistique est comme une fête visuelle animée par une floraison de talents. Voici la rencontre de deux personnalités hors du commun, Bob Dylan et Milton Glaser.
L’influence du premier a été telle qu’il est devenu tout simplement un mythe et le porte-parole d’une génération qui se retrouve en lui en 1968. Milton Glaser est son aîné de douez ans. Artiste dépouillé et méditatif, il dira avec humour, à propos de cette affiche, que son art qualifié de spécifiquement américain relève de la double influence de Marcel Duchamp et des motifs du Proche-Orient.
Toute la vie y est concentrée dans les cheveux. En 1966, les hippies rêvent de non-violence, de liberté des mœurs, de vie en communautés libres, prônent les vertus de la marijuana et du LSD… Ils portent les cheveux longs, méprisent les produits industriels, se réfèrent aussi bien à Bouddha qu’à Shakespeare, pourvu qu’ils y trouvent leur bonheur. L’affiche de Glaser exprime ce bref instant dans le siècle où des hommes et des femmes rêvent d’un paradis retrouvé ».
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte
Au programme, il y a eu...
Un accueil musical avec Muziek de singe
Un parcours des expositions : Peintures de Michel Elias, illustrations de Boulon
Une table ronde sur ces 50 ans de coopération (stop ou encore ?), avec Oumou Zé, Jacques Bastin, François Polet et Marc Poncelet
Un tirage au sort des cadeaux souvenirs, un moment musical et un buffet à prix démocratique.
Les récits de Pie Tshibanda dans « Je ne suis pas sorcier ».
Et, à minuit, on a dansé avec la musique vitaminée de Naila.
Avec le soutien de la Direction générale du de développement, DGD, et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.