Regardez à ce propos le détournement de cette image, dû à Boulon
« Un prêtre embrasse une religieuse, deux enfants, blanc et noir assis sur leur pot, se font des câlins, un homme meurt du sida, des sexes de tous calibres sont présentés en gros plan, les vêtements ensanglantés d’un soldat croate sont montrés sur les murs, des photos de condamnés à mort exposés dans la rue… Ces images, signées par un vendeur de pull-overs, ont frappé le regard des passants depuis une dizaine d’années. La provocation artistique, longtemps confinée à des cercles restreints, vient à la rencontre de tout un chacun dans la rue, dans le métro, partout dans le monde ; les affiches de Benetton ne sont que l’expression achevée d’un courant publicitaire fait de violence et de sexe. La publicité est provocatrice par nature, mais Benetton pousse le bouchon plus loin en laissant croire qu’il défend les grandes causes humanitaires, qu’il suscite la réflexion sur les grands problèmes du temps ».
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte.
C’est le calque exact de la phrase qui terminait ses appels à la résistance à l’État d’occupation allemand depuis Londres où il s’était réfugié pour regrouper les forces de la France libre, en 1940 : « Vive la France libre ! ». L’appel de De Gaulle déclencha une crise politique entre le Canada et la France, en 1967.
Marie-Agnès de Staercke a pris sa retraite, après 35 ans de loyaux services à ITECO. Michel Elias dresse son portrait.
« En 1978, quand Jean-Michel Folon réalise son affiche pour cette campagne d’opinion organisée par l’Association française contre la peine de mort, deux condamnés ont été exécuté l’année précédente en France ; il n’y en aura pas d’autres jusqu’en octobre 1981, date de l’abolition de la peine de mort. Un processus millénaire touche à sa fin dans divers pays. L’affiche de Folon va a contre-courant du sentiment populaire en France, puisque la majorité n’est pas favorable à l’abolition. »
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte
« Cette affiche fait partie d’une série politique produite par Tomi Ungerer en 1967. D’une part, les Etats-Unis renforcent leurs troupes et leur puissance de feu au Vietnam. D’autre part, des émeutes raciales ont lieu dans les ghettos noirs de Newark et Détroit, causant une soixantaine de morts. Cette fureur qui tient de l’absurde inspire à Ungerer cette affiche construite comme une carte à jouer à double tête, où chacun est renvoyé à sa honte. L’année précédente, un groupe destiné à protéger les noirs des exactions de la police s’est constitué en Californie, sous l’emblème des Black Panthers, organisant par le suite des milices armées de protection des ghettos et revendicant enfin le Black Power- aspiration proclamée à la face du monde entier, lors des Jeux Olympiques de 1968, par deux sprinters noirs américains levant sur le podium une main gantée de noir. »
Le XXème siècle s’affiche de Jean-Marie Lhôte
ITECO prend une envergure européenne en s’investissant dans les réseaux européens d’éducation au développement, notamment à travers Polygone et le Projet d’échanges européens en éducation au développement.
Les enjeux et la complexité du monde en mutation perpétuelle nous obligent à repenser la manière de nous investir. Ainsi, dans une société de plus en plus multiculturelle, ITECO propose une démarche basée sur le respect mutuel et multiculturel.
En 1999 aussi, ITECO quitte le 31 rue du Boulet, au centre-ville, pour s’installer au 2 rue Renkin à Schaerbeek.
ITECO obtient sa reconnaissance comme service d’éducation permanente par le Ministère de la Communauté française.
Parmi les projets de 2004, relevons l’accompagnement pédagogique lors de l’Université européenne d’été en éducation au développement, l’accompagnement méthodologique au monde associatif au Maroc et un grand nombre de formations spécifiques en communication interculturelle.
« Choisir un titre n’est jamais facile. L’unanimité s’est faite sur Peuples et libérations parce que ce titre reflète le mieux les objectifs que nous poursuivons. D’une part, donner la parole aux peuples exploités et ainsi les soutenir – modestement - en répercutant des situations trop souvent ignorées. Et d’autre part, informer sur les luttes et les combats que mènent ceux qui veulent construire une autre société, libérée des dominations. »