
Ce périodique se veut être la caisse de résonance d’informations qui reflètent des situations, des luttes, des perspectives de changement de société.
Objectif : être l’écho de groupes ou de personnes qui dépouillent et traitent les informations pour décrire le front des luttes actuelles dans le monde pour une société plus juste.
« Après les indépendances des pays africains, beaucoup de Belges expatriés, des collaborateurs laïcs des missions, se sont retrouvés dans les anciennes colonies sur une terre étrangère et sans statut. De plus, le Roi Baudouin dans un discours lança un appel à la jeunesse pour s’engager en faveur du développement des pays du tiers monde. D’une part, suite à l’appel du Roi et du problème de statut du personnel expatrié d’autre part, est née l’idée de créer un statut légal des volontaires belges. »
« C’est ainsi que les premières associations de volontaires se créèrent dont la plupart étaient des associations catholiques. Ces dernières ont créé une fédération appelée ITECO. Le premier ITECO est né en 1963 comme organisation d’envoi des volontaires de la coopération. L’un des buts assignés à l’ITECO est la formation du personnel avant le départ en Afrique et en Amérique Latine. Pour l’Afrique, il s’agit des pays comme le Congo, le Burundi et le Rwanda, et pour l’Amérique Latine du Brésil, la Bolivie, le Pérou… ».
Extrait de Le voyage d’ITECO, du « temps colon » au « post tiersmondisme », Michel Elias
« Amnesty, amnistie en français, ne renvoie pas ici à un quelconque pardon ou à des suppressions de peines éventuellement encourues, le sens du mot se réfère à la mémoire, à l’amnésie, à des hommes dont on perd le souvenir, à des condamnés oubliés, qui subissent des traitements en violation des plus élémentaires dignités de l’homme. L’organisation Amnesty International a été fondée en 1961, à la suite d’un appel de Peter Benenson, avocat britannique, sur les prisonniers oubliés.
L’affiche d’Alain Carrier correspond à la première campagne contre la torture des prisonniers d’opinion qui n’ont pas usé de violences ou préconisé leur usage. »
Le XXème siècle s’affiche de Jean-Marie Lhôte
L’année 1998 aura été marquée par une intensification de nos activités :
- Sur le plan de la formation, nous avons assuré 72 interventions pour 1759 participants, soit 1534 heures de formation.
- Sur le plan des publications, outre les 4 numéros d’Antipode, nous avons construit un site ITECO sur le WEB www.globalnet.org/iteco
- Sur le plan institutionnel, nous recherchons de nouveaux locaux et participons davantage dans la fédération des ONG ACODEV.
Refonte de l’équipe des permanents : départ de Maria José da Veiga Coutinho et de Françoise Wolfers, départ annoncé d’Yves Gobert. [Extrait de l’éditorial].
ITECO organise une journée des partenaires qui réunit autour d’une même table des représentants de mouvements d’envoi de volontaires dans le tiers monde, des anciens volontaires rentrés en Belgique, des ressortissants des pays du tiers monde. La question posée au départ était : A partir de votre pratique et de vos constatations, quels sont les points essentiels sur lesquels il faut centrer la préparation des volontaires ?
La catastrophe de Bhopal est survenue dans la nuit du 3 décembre 1984. Elle est la conséquence de l’explosion d’une usine d’une filiale de la firme américaine Union Carbide produisant des pesticides qui a fait plus de 7 mille morts.
« En mai 68, il s’agit de produire vite , avec les moyens qui se trouvent sur place, par conséquent sans utiliser les presses industrielles. Cette limitation des moyens engendre un style inattendu. La notion d’atelier collectif prend son sens : lorsque le groupe juge une affiche digne d’être diffusée, de petites mains sont là pour les répandre. Sur les mures de l’Ecole pour commencer, puis sur les murs des autres facultés où se tiennent les assemblées générales. Les affiches de mai 68 en France prolifèrent en feu d’artifice. Surprenante est leur récupération quasi immédiate par la culture et l’histoire ».
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte
La première guerre d’Afghanistan de l’histoire contemporaine a opposé, entre décembre 1979 et février 1989, l’armée soviétique aux moudjahidines afghans. Ensuite, et durant dix ans, cette guerre a ravagé l’Afghanistan. Du fait de l’implication des États-Unis et de l’URSS, cette guerre est considérée comme une des dernières crises de la Guerre froide.
ITECO obtient son agrément comme ONG auprès du Ministre de la coopération au développement. Sa mission est définie comme étant de mobiliser le public belge et européen dans des actions de solidarité avec le Sud, de favoriser la réflexion et l’action commune entre mouvements de la société civile du Nord et du Sud, de dégager des alternatives au modèle dominant, de rechercher le dialogue interculturel.
ITECO, pour son public cible, favorise la formation de personnes relais, afin de donner un maximum d’impact à son action : les animateurs socioculturels, les cadres des ONG, les travailleurs sociaux.
En 2011 aussi, mise en oeuvre d’un outil pédagogique sur l’éthique. Le jeu « Je fais ou je ne fais pas » permet de s’interroger sur le bien- fondé des démarches de chacun en rapport à leur propre éthique. C’est sur tous les terrains, personnels et professionnels, que nous sommes constamment confrontés à la question de comment agir au mieux, à la base de toute interrogation éthique.
Regardez à ce propos le détournement de cette image, dû à Boulon
« Un prêtre embrasse une religieuse, deux enfants, blanc et noir assis sur leur pot, se font des câlins, un homme meurt du sida, des sexes de tous calibres sont présentés en gros plan, les vêtements ensanglantés d’un soldat croate sont montrés sur les murs, des photos de condamnés à mort exposés dans la rue… Ces images, signées par un vendeur de pull-overs, ont frappé le regard des passants depuis une dizaine d’années. La provocation artistique, longtemps confinée à des cercles restreints, vient à la rencontre de tout un chacun dans la rue, dans le métro, partout dans le monde ; les affiches de Benetton ne sont que l’expression achevée d’un courant publicitaire fait de violence et de sexe. La publicité est provocatrice par nature, mais Benetton pousse le bouchon plus loin en laissant croire qu’il défend les grandes causes humanitaires, qu’il suscite la réflexion sur les grands problèmes du temps ».
Le XXème siècle s’affiche, de Jean-Marie Lhôte.
ITECO fête en 1984 son vingtième anniversaire et analyse son parcours depuis sa naissance. ITECO est devenu une organisation pluraliste et s’est dégagé d’une certaine dépendance à l’égard des ONG d’envoi de volontaires. Objectif : plus de justice chez nous comme dans le tiers monde. Stratégie : coopérer à un changement social qui dépasse largement l’aide aux pays en développement en s’alliant avec tous ceux qui refusent les aliénations multiples. Moyens : offrir au public attiré par le tiers monde ou soucieux d’une plus grande justice un lieu d’interrogation sur notre société. Interrogation sur les mécanismes de pouvoir et sur ce qui conditionne nos conduites.
Affiche de Topor pour un campagne d’Amnesty international en faveur des prisonniers de conscience en 1977.
Peintre et dessinateur français d’origine polonaise, Roland Topor est l’un des créateurs du mouvement Panique en 1962, avec Fernando Arrabal et Alexandro Jodorowsky. Il a collaboré au journal Hara-Kiri dont il partage le culte de l’humour noir. En outre, il réalise quelques affiches de film devenues célèbres, comme celle du Tambour, de Schlöndorff, et celle de l’Empire de la passion, de Oshima.
La campagne d’Amnesty en 1977 en faveur des prisonniers de conscience a réuni 15 affiches d’artistes réputés.
En 2012, Antipodes a consacré à le Bolivie un numéro dont le titre est Le développement et la démocratie ?
« Des idées dépassées : les ONG qui ont le plus avancé dans la réflexion sur leurs pratiques se sont mises à dénoncer les notions de développement, d’aide, d’assistance technique, de projet et même de tiers monde. Elles pratiquent aujourd’hui bien plus des actions synergétiques Nord-Sud qui s’appuient sur de nouvelles notions théoriques parmi lesquelles l’incontournable notion de partenariat.
« Les projets modernisateurs intègrent aujourd’hui la culture de l’autre comme facteur sur lequel il faut s’appuyer pour mobiliser les énergies populaires. Or, nous avons pris conscience que la sensibilisation à l’autre culture peut n’être qu’une arme de plus dans la main de l’occidental ethnocentré. Ainsi, nos formations intègrent une pédagogie interculturelle qui ne consiste pas à initier à l’autre mais à se décentrer d’abord par rapport à soi-même. Nous souhaitons que nos stagiaires passent du stade ethnocentré au stade du décalage de leurs propres déterminations culturelles.